«Il a pété un câble» : Un scandale éclate avant les JO de Paris 2024
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

A quelques jours de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, une affaire vient secouer l’athlétisme français avec le témoignage d’une femme qui accuse Wilfried Happio de violences conjugales entre 2018 et 2019. Des faits susceptibles de menacer sa participation aux JO 2024 si l’on se fie à la charte d’éthique et de déontologie de la FFA.

Dernière ligne droite avant les Jeux olympiques de Paris 2024, et c’est à quelques jours de la cérémonie d’ouverture prévue le vendredi 26 juillet que Wilfried Happio se retrouve au cœur de graves accusations. Le journal Le Monde a publié le témoignage de l’ancienne compagne de l’athlète tricolore, qu’elle accuse de violences conjugales au cours de leur relation en détaillant des faits qui remonteraient à 2018 et 2019.

Wilfried Happio accusé de violences conjugales

Hésitante à témoigner, Maria (le prénom a été changé) est sorti du silence dans un entretien accordé au quotidien pour dénoncer les agissements dont elle aurait été victime, notamment en décembre 2018 lorsque Wilfried Happio « a pété un câble et m’a mis un énorme coup de poing dans la tête. J’avais un partiel, ce jour-là, j’y suis allée toute gonflée », raconte celle qui n’exclut pas de porter plainte « sous peu ». En janvier 2019, c’est avec « une énorme gifle avec ses chevalières » que le sportif aurait violenté sa compagne de l’époque. « Toi tu comprends rien à part avec les coups », lui aurait-il écrit le mois suivant. Des accusations fermement récusées par le quintuple champion de France du 400 m haies, via son avocat.

L’athlète « conteste les faits qui lui sont reprochés »

Anthony Mottais a indiqué au Monde que son client « conteste évidemment être un homme violent ou misogyne, ou tout autre qualificatif qui pourrait être utilisé dans cet esprit » et qu’il « conteste les faits qui lui sont reprochés ». L’avocat ajoute que la relation avec Maria a été « très compliquée, comme certaines histoires le sont, surtout pour des jeunes adultes » et regrette « que ces affaires refassent surface juste avant les Jeux, alors qu'à l'inverse il a besoin de sérénité pour bien les préparer ». Ce n’est pas la première fois que Wilfried Happio fait l’objet de telles accusations. En octobre 2020, une femme avait porté plainte pour des coups reçus le 27 août 2020. Il avait été relaxé dès le 13 octobre 2020. Deux ans plus tard, le Français avait été visé par une plainte pour agression sexuelle, classée sans suite en février 2023.

Sa participation aux JO de Paris 2024 remise en question ?

En s’appuyant sur la charte d’éthique et de déontologie de la FFA, Le Monde explique que Wilfried Happio pourrait voir sa participation aux JO de Paris 2024 remise en cause avec cette nouvelle affaire. « Un athlète sélectionnable ou sélectionné, pourra ne pas être proposé à la sélection ou être retiré de celle-ci et ce jusqu’à la date de la réunion technique de l’épreuve pour laquelle il est engagé lors de la compétition, notamment pour les raisons suivantes : (…) motifs disciplinaires ou éthiques graves », écrit la Fédération Française d'Athlétisme.

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