Le retour du Baron Rouge en Formule 1 ne se passe sûrement pas comme il l'avait prévu. Un huitième titre cette saison semble d'ores et déjà un objectif inaccessible. Pour trois raisons...
La Mercedes n'est pas au niveau Bâtie sur les ruines de Brawn GP, Mercedes avait tout pour règner d'entrée sur le plateau, et lutter à armes égales avec Red Bull, autre référence de l'an passé. Sauf qu'aujourd'hui, si l'écurie allemande fait bien preuve du Big Four, elle est plutôt la dernière de la bande, et se retrouve même talonnée par la Renault de Robert Kubica. Pourtant, l'Allemand ne désespère pas. « Je pense que nous les avons un peu rattrapés, ce qui est notre objectif à chaque course », déclarait-il avant le GP de Malaisie. Rosberg l'a matérialisé sur la piste... Un lieutenant... chef Rosberg, voilà d'ailleurs le second problème de Schumi. Que ce soit en essais libres, en qualifs ou en course, le fils de Keke est toujours plus rapide que son ainé. D'ailleurs, c'est lui qui, ce week-end, a offert le premier podium à Mercedes. Habitué à avoir à ses côtés un fidèle lieutenant jamais durablement menaçant au niveau des performances, Schumacher doit donc composer avec ce coéquipier aux dents longues, pas du tout disposer à jouer le numéro 2. « Je sors de trois ans de retraite, je dois faire face à un pilote connu pour être très compétitif, donnez moi un peu de temps. Ca ira de mieux en mieux au fil des Grands Prix. Battre Nico sera très difficile mais j’ai confiance en moi », a pourtant affirmé Schumi à la BBC récemment. A quand la fin de la poisse Bloqué par Fernando Alonso lors des qualifications en Australie, en tout cas, c'est lui qui le dit, « Je lui ai demandé si son équipe à la radio l'avait prévenu que j'arrivais. Lors de la réunion des pilotes, vendredi, il avait été dit que dans ce cas les équipes devaient prévenir leurs pilotes », puis percuté au départ de la course par l'Espagnol, Schumi a du repartir de la dernière place pour un Grand Prix dans l'anonymat. Cette semaine, il aurait pu au moins jouer la cinquième place... mais sa roue arrière droite l'a trahi. Pendant ce temps-là, son successeur, Vettel, caracole en tête. La saison s'annonce longue pour Schumi.