La Formule 1 faisait son retour à Las Vegas le week-end dernier, 41 ans après son dernier passage qui avait vu Michele Alboreto l'emporter. Et comme redouté, certaines équipes et certains pilotes n'ont pas du tout apprécié son organisation. Un nouveau fiasco qui n'est pas sans rappeler celui d'Indianapolis en 2005 et qui continue de dégrader l'image de la discipline aux Etats-Unis.
Cette saison, la Formule 1 a continué son processus de réconciliation avec les Etats-Unis en venant poser ses quartiers à trois reprises. A Miami tout d'abord, puis à Austin et plus récemment à Las Vegas. Dans un pays où le NASCAR est roi, la F1 a bien du mal à se faire une place, d'autant plus qu'aucun pilote américain ne joue les premiers rôles. Mais si la discipline est très mal perçue outre-Atlantique, c'est surtout à cause de l'épisode du GP d'Indianapolis 2005. Depuis ce jour, la fracture est consommée entre le public américain et la F1. Et avec ce qu'il s'est passé à Las Vegas, ça ne devrait pas arranger les choses...
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— le10sport (@le10sport) November 25, 2023
Le fiasco d'Indianapolis
En 2005, à Indianapolis, la Formule 1 avait connu l'un des fiascos les plus retentissants de son histoire. Constatant que ses gommes manquaient cruellement d'adhérence, Michelin avait admis son erreur et avait alors interdit aux sept équipes équipées de pneus de la marque française de ne pas prendre le départ. Trois autres écuries étaient quant à elles chaussées de Bridgestone, comme Ferrari, et elles voulaient donc prendre part à la course. Max Posley, patron de la FIA de l'époque, avait choisi son camp, penchant pour la tenue du Grand Prix malgré les risques. Sous les sifflets de la foule, six monoplaces s'étaient finalement disputées une parodie de course automobile. En 2008, les Etats-Unis avaient refusé d'être au programme du calendrier. Depuis, les relations se sont quelque peu apaisées avec désormais trois courses présentes dans le calendrier, sans qu'elles ne fassent pour autant l'unanimité comme à Las Vegas la semaine passée.
Un scénario au rendez-vous mais une organisation manquée à Las Vegas
Tout avait très mal commencé à Las Vegas. Dès jeudi, lors de la présentation, Max Verstappen avait fait part de son mécontentement en estimant «passer pour un clown.» Le lendemain, Carlos Sainz finissait dans le mur après avoir percuté une plaque d'égout mal scellée. Clou du spectacle, il recevait une pénalité de 10 places sur la grille pour avoir changé son moteur, endommagé à cause de ce manque de vigilance de l'organisation. Les pilotes avaient également été déboussolés par le décalage horaire et le paddock est reparti de Las Vegas totalement lessivé d'après Christian Horner. La réconciliation entre la F1 et les Etats-Unis attendra.