Lundi, Alpine a annoncé le rachat de 24% de ses parts par un groupe d’investisseurs américains, dont fait notamment partie l’acteur Ryan Reynolds, le tout contre 200M€. Pour Laurent Rossi, patron de l’écurie française, cette dernière va pouvoir bénéficier de la visibilité de ces nouveaux investisseurs. Cela va également accélérer son processus de développement avec pour objectif de se rapprocher le plus possible de Red Bull.
Encore loin des grosses écuries de la Formule 1, Alpine veut rattraper son retard. Pour ce faire, l’équipe française a annoncé lundi la vente de 24% de ses parts à un groupe d'investisseurs américains, dans lequel se trouve notamment l’acteur Ryan Reynolds. On retrouve également des entités déjà présentes dans plusieurs sports aux États-Unis, comme Otro Capital, Red Bird Capital Partners et Maximum Efforts Investments. Dans un entretien accordé à L’Équipe, Laurent Rossi, patron d’Alpine, a expliqué ce que cela allait apporter à son écurie.
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— le10sport (@le10sport) June 27, 2023
« Ils vont nous faire gagner du temps et nous aider à monétiser tous ces aspects »
« Un des investisseurs entrera certainement au conseil d'administration de l'écurie et bien évidemment, cela s'accompagnera de quelques prérogatives pour eux. Mais pour nous, ce seront avant tout des plus qui nous seront apportés sur le plan de la médiatisation, du sponsoring, de l'hospitalité, du merchandising et du marketing, afin de développer notre image et notre visibilité. Ils vont nous faire gagner du temps et nous aider à monétiser tous ces aspects. Nous allons générer ensemble des revenus complémentaires qui seront réinvestis dans l'écurie. Pour illustrer mon propos, ce que nous pouvions envisager sur quatre ans pour mettre l'écurie au niveau des meilleures, pourra, sur le plan financier, s'envisager en trois ans. Ils ont l'expérience et le savoir-faire. Ils ont développé à la vitesse grand V les revenus de tous clubs dans lesquels ils ont investi. Tous sports confondus », a déclaré Laurent Rossi.
« On ne va pas se transformer en Red Bull du jour au lendemain »
Mais comment Alpine compte utiliser ces 200M€ d’investissement, alors que le plafond des dépenses de la Formule 1 est limité à 130M€ ? « C'est une bonne question. D'abord, dans le “cost cap”, il y a des exemptions. Les écuries de F1 discutent d'ailleurs en ce moment avec la FIA pour redéfinir les périmètres de celles-ci, avec pour but de les assouplir. On se dit que s'il y a des ouvertures sur les limites actuelles, on pourra se jeter dessus », a ajouté Laurent Rossi, qui estime que cela va faire gagner beaucoup de temps à Alpine en ce qui concerne le développement de sa monoplace : « On va pouvoir augmenter notre vitesse d'exécution, de réactivité pour amener des pièces en piste, qui permettent d'aller un cran plus vite. Entre le design d'un ingénieur sur un plancher de F1, au lieu de pouvoir le mettre sur nos voitures en neuf semaines et bien on pourra en gagner une sur le process. Tous ces petits plus qui cumulés optimisent l'efficacité de l'équipe. Les priorités secondes ne seront donc plus repoussées. Le “nice to have” deviendra réalité. Attention, on ne va pas se transformer en Red Bull du jour au lendemain, mais on s'en rapprochera plus vite. »