F1 - Ferrari : Une révolution… pour rien ?
Arnaud De Kanel

Solide dauphine de Red Bull la saison passée, Ferrari s'est séparée de son directeur sportif Mattia Binotto à l'intersaison pour nommer le Français Frédéric Vasseur. L'Italien a payé des mauvais choix stratégiques qui ont couté des victoires à son écurie, voire même le titre à Charles Leclerc. Mais pour l'instant, cette révolution ne mène à rien...

Il y a eu du mouvement à Maranello cet hiver. L'exécutif de Ferrari a décidé de se séparer de Mattia Binotto en le remplaçant par Frédéric Vasseur, venu tout droit d'Alfa Romeo. La Scuderia voyait grand et avait d'énormes ambitions avant le début de saison avec la nomination du Français, mais pour l'heure, ce choix n'est pas payant, loin de là. 

Ferrari à la traine 

Que c'est compliqué pour Ferrari en ce début de saison. A Bahreïn, un problème de fiabilité a refait surface. Victime d'une panne moteur, Charles Leclerc était contraint à l'abandon pendant que son rival pour le titre Max Verstappen l'emportait. Des points précieux perdus. Carlos Sainz lui, avait terminé 4ème. Mais une semaine après cette course, la presse italienne faisait de lourdes révélations en annonçant que l'atmosphère était bouillante au sein de La Scuderia et que plusieurs tensions avaient éclaté. En pompier de service, Vasseur éteignait l'incendie en assurant que tout se passait bien. C'est donc dans un climat électrique que Ferrari abordait le Grand Prix d'Arabie saoudite qui là encore, a été décevant pour les monoplaces au cheval cabré. Au début du week-end, Charles Leclerc écopait d'une pénalité de 10 places sur la grille de dimanche à cause de son changement de moteur. Plus étonnant, Ferrari décidait également de changer le moteur de Carlos Sainz alors que trois appareils sont autorisés dans la saison. Une nouvelle fois, Ferrari avait un excellent rythme en qualifications et Leclerc les avait même bouclé en seconde position. Parti de la 12ème position sur la grille, il n'avait finalement pas réussi à remonter le peloton, franchissant la ligne en 7ème position à Djeddah. Une déception, encore une, mais surtout une grosse inquiétude. En Arabie saoudite, Ferrari est apparue comme la quatrième force du plateau, elle qui talonnait Red Bull la saison passée. Un déclassement terrible qui fait du tort à Frédéric Vasseur qui pourrait bien faire pire que son prédécesseur. Pour autant, il ne veut pas s'affoler. 

«Nous devons rester calmes»

« Dans cette situation, nous devons penser à l’équipe et à la manière d’améliorer la situation. Je pense que nous devons aussi rester calmes, ce n’est pas comme si tout allait mal. Nous devons nous concentrer sur nous-mêmes, nous savons quand nous sommes faibles et nous devons nous améliorer sur ce point. Nous verrons ce qui se passera lorsque nous aurons fait un pas décent », confie-t-il dans des propos relayés par AutoHebdo.fr. Ferrari n'aura pas le droit à l'erreur en Australie car Red Bull possède déjà 61 points d'avance. 

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