Zinedine Zidane assure être un homme de pardon. Mais il existe des limites. Marco Materazzi les a franchit un soir de juillet 2006.
Quatre ans après, certains jugent encore utile de raviver la polémique entre Zinedine Zidane et Marco Materazzi. El Pais n’a finalement pas eu tort. Car Zizou a la rancune tenace et des propos durs. «Je demande pardon au football, aux supporters, à l'équipe... Après la finale, je suis entré dans le vestiaire et je leur ai dit: "Pardonnez-moi. Cela ne change rien mais je vous demande pardon". Mais à lui (Materazzi) je ne peux pas. Jamais, jamais... Ce serait me déshonorer... Je préfère mourir.» C’est sans équivoque.
Une attitude un peu extrême de la part de Zinedine Zidane que l’on a connu plus généreux, notamment auprès d’associations caritatives. Mais là, l’Italien a franchi une ligne sans retour. «Si ça avait été Kakà, un type normal, un type sympa, bien sûr que j'aurais demandé pardon. Mais à ce type là… Sur un terrain, il se passe beaucoup de choses. Ca m'est arrivé très souvent. Mais là je n'ai pas pu me contenir. Parce qu'en plus... Ce n'est pas une excuse. Mais ma mère était malade. Elle était à l'hôpital. Les gens ne le savaient pas. Mais c'était un mauvais moment. Plus d'une fois ils ont insulté ma mère et je n'ai rien dit. Mais là...»