Les insultes publiques de Diego Maradona envers la presse argentine n'ont pas froissé tout le monde. Dans des termes plus choisis mais tout aussi francs, Carlos Tevez fait également part de son exaspération.
Diego Maradona use d'un ressort désormais bien connu pour les entraîneurs. Se présenter, soi et ses joueurs, en victimes de la presse pour fédérer un groupe. C'est bien connu, avoir un ennemi commun rapproche. La méthode n'est pas nouvelle, les mots utilisés par El Pibe de Oro pour ce faire sont heureusement plus rares : «enc? de journalistes, vous êtes des fils de p...».
Mais ça fonctionne. Lassés par l'omniprésence de leur sélectionneur, sans parler de ses limites tactiques, les Albiceleste auraient pu se couper de lui. Il n'en est rien, l'aura de Diego étant toujours aussi immense auprès des joueurs argentins. «Quand on voit comment les médias nous traitent, parfois j'ai envie d'arrêter la sélection, confie Carlos Tevez à Radio de La Plata. Moi, en Angleterre, je suis tranquille et personne ne me casse les c.... Pourquoi traverser l'Atlantique pour me faire insulter par les journalistes ? Ils ne savent pas tout ce qu'on donne pour jouer en sélection.»
Ce soutien est d'autant plus intéressant pour Maradona qu'il vient d'un joueur très peu utilisé en sélection lors des dernières rencontres, donc plus enclin à contester les choix et l'attitude de son entraîneur. C'est ainsi avec ce sentiment de victimisation que l'Argentine se préparera à la Coupe du Monde. Une tactique qui a fait ses preuves avec l'équipe de France, cf les Mondiaux 1998 et 2006.