Sagnol a lASSE ca coute cher
La rédaction

Ce devait être le 16, ce sera le 30. Six jours, encore, pour connaître l'avenir de l'ASSE. Au petit jeu des rumeurs, demeure une certitude : le conseil de surveillance accouchera d'un conseiller sportif. Et plus encore d'un projet, assez important pour qu'il laisse deviner le véritable patron des Verts.

Puisqu’ils s’opposent sur tout, et ne sont jamais d’accord sur rien, Caïazzo et Romeyer ont logiquement des vues différentes sur la crise économique actuelle. Les caisses sont vides, les indemnités de licenciement payées à plusieurs salariés (du secteur administratif), à Alain Perrin (2 millions d’euros) ou même à Vincent Tong-Cuong (arrangement à l’amiable) ayant plongé le club dans le rouge avec un passif estimé entre 7 et 10 millions d’euros. L’ASSE tente donc à l’heure actuelle d’échelonner ses dettes dans l’affaire Roussey (plus d’un million d’euros à régler). Elle redoute le prochain jugement des prud’hommes au sujet de David Guion (ex-adjoint de Roussey). Elle craint le verdict du tribunal d’instance qui doit, après une plainte d’un ancien salarié, dire si oui ou non, le club peut être qualifié d’unité économique et sociale et ainsi reverser une participation à ses salariés. Pas facile, dès lors, d’installer au club un conseiller sportif au salaire conséquent.

Sagnol si le fonds de pension arrive Qu’il s’agisse de Dominique Rocheteau ou même son adversaire désigné, Willy Sagnol, les deux hommes ne souhaitent pas d’un poste bidon. Ils veulent les prérogatives de Damien Comolli, l’actuel directeur sportif, qu’il faudra donc remercier. Soit un demi-million d’euros à débourser… Roland Romeyer n’a pas les reins financiers assez solides pour supporter l’opération. Il souhaite plutôt taper dans les fonds propres. Bernard Caïazzo, lui, dispose de son fameux fonds de pension (voir ailleurs) et souhaite s’en servir. Les conséquences seraient alors immédiates : départ programmé de l’entraîneur, Christophe Galtier, dont le salaire n’excède pas les 40 000 euros et à qui il reste un an de contrat. Départ de Damien Comolli, arrivées de deux personnes dans le sportif, Sabri Lamouchi, Patrick Guillou. La restructuration coûte cher. Mais Caïazzo y tient. C’est lui qui a obtenu le report du conseil de surveillance pour écarter la piste Rocheteau, convaincre Sagnol de revenir dans le Forez et finaliser l’opération avec le fonds de pension. Le 30 juin, il aura sans doute repris la main à Roland Romeyer. Et ça, personne ne sait si c’est une bonne nouvelle….