Arrivé sur le banc de l'OL en octobre dernier afin de remplacer Peter Bosz, Laurent Blanc reconnaît qu'il ne s'attendait pas à ce qu'il a découvert dans le vestiaire lyonnais. L'ancien sélectionneur des Bleus assure même qu'il a sérieusement songé à partir, mais la trêve hivernale imposée par la Coupe du monde au Qatar lui a redonné de l'espoir.
Laurent Blanc a voulu quitter l'OL
« Quand je suis arrivé, que j'ai vu l'effectif, je me suis dit : "Je comprends mieux la situation." C'était plus que compliqué, que ce soit dans le vestiaire, avec les joueurs... Comme j'ai dit sincèrement à mon staff : "Je vais repartir si on ne change pas les choses" », confie-t-il dans les colonnes de L'EQUIPE avant de confirmer qu'il a songé à quitter l'OL : « Oui, car tu as le sentiment que tu n'y arriveras pas. Il y a trop de boulot, des joueurs pas dans l'état d'esprit du club. Je ne les agresse pas en disant ça mais c'était mon constat. Il y avait bien trop de joueurs, des clans (il souffle)... Quand tu es entraîneur, tu dois prendre du plaisir, surtout à mon âge (sourire). Je ne me sentais pas capable d'y arriver avec ce groupe. Et quand on ne prend plus de plaisir, que les joueurs non plus... Il y avait une ambiance délétère ». Il révèle finalement ce qui l'a fait changer d'avis.
«Il y avait une ambiance délétère»
« Il y a eu la fenêtre Coupe du monde pour remettre tout à niveau, comme dans une voiture, et ensuite on a fait des choix forts. Il y avait des bons jeunes mais ils ne jouaient pas. Il y avait des mecs confirmés mais ils n'avaient peut-être pas la motivation nécessaire pour être à Lyon. On a donc essayé de contenter les uns et les autres, d'inclure les jeunes et de prêter les anciens. On a fait les bons choix en janvier et je remercie la direction de m'avoir suivi. Si on arrive en octobre, c'est que ça ne marche pas mais parfois, il y a une ossature qui te permet d'être positif. Là, il n'y avait pas grand-chose. Et on finit troisièmes sur la phase retour de L1. On a pris en plus du plaisir, joueurs comme staff », conclut Laurent Blanc.