Jean-Michel Aulas ne s'est pas fait que des amis en ciblant le PSG et sa politique de transferts durant ses multiples sorties estivales. Pierre Ménès a fait part de sa vision de la situation.
« L'évolution actuelle des prix, comme des salaires, compromet l'équilibre du football français et peut-être même européen. Je suis très inquiet. Pas que le PSG se renforce. J'applaudis Nasser Al-Khelaïfi. Je lui ai dit et écrit, même si je n'ai pas aimé le "welcome Neymar" sur la Tour Eiffel. On utilise la Tour Eiffel pour remercier un Etat, le Qatar, qui se mêle de la gestion au jour le jour du football français ». Jean-Michel Aulas n'a pas manqué de critiquer, plus ou moins directement, le PSG et son mercato estival XXL ces dernières semaines. Ce qui n'est pas passé inaperçu dans le petit monde du football hexagonal, provoquant notamment la colère d'un Bertrand Desplat qui a pointé du doigt « côté mauvais joueur de Jean-Michel Aulas, qui est maintenant dépassé par un certain nombre de clubs qui ont un autre modèle économique que le sien ».
« Neymar ? J’ai du mal à cacher ma joie »
Pierre Ménès a répondu aux attaques répétées du président lyonnais à l'encontre du club de la capitale dans sa chronique publiée dans CNews Matin : « En France, Jean-Michel Aulas est parti en croisade contre le club parisien, l’accusant de concurrence déloyale, tweetant et retweetant tout et surtout n’importe quoi, au point de s’attirer les foudres de certains de ses collègues présidents, comme Bertrand Desplat (Guingamp) ou Laurent Nicollin (Montpellier). On me demande très souvent ce que j’en pense. Je suis pragmatique et j’aime le foot. J’ai donc du mal à cacher ma joie de voir une superstar comme Neymar évoluer dans notre championnat, comme je suis ravi de savoir que Kylian Mbappé est resté en Ligue 1, plutôt que d’aller montrer son talent en Liga ou en Premier League. Evidemment, on peut supposer, comme le fait Jean-Michel Aulas, que la L1 est jouée d’avance. Mais il faut dire aussi que sans Neymar et Mbappé, l’OL n’avait déjà aucune chance de terminer devant le PSG ». Cinglant tout l'été, Jean-Michel Aulas le sera certainement beaucoup moins une fois que les droits TV de la Ligue 1 seront revus à la hausse.