Par le biais d'un communiqué, les Girondins de Bordeaux ont révélé le retrait de King Street qui se désengage de ses responsabilité. Le club au scapulaire se retrouve en grand danger pour son avenir puiqu'il a été placé sous la protection du Tribunal de Commerce de Bordeaux.
Seizièmes de Ligue 1 avec 36 points au compteur, les Girondins de Bordeaux sont loin d'avoir assuré leur maintien puisque Nîmes, dix-huitième et barragiste n'est qu'à cinq longueurs à cinq journées de la fin du Championnat. D'autant plus que le club au scapulaire n'a remporté qu'un de ses douze derniers matches et en a perdu dix. Un contexte donc très inquiétant qui pourrait voir les Bordelais descendre en Ligue 2. Mais au-delà de l'aspect sportif, les Girondins de Bordeaux sont en grand danger d'un point de vue économique. Très impacté par la crise du Covid-19, le club présente un déficit important. Et le danger se précise puisque King Street annonce son retrait du club.
King Street lâche les Girondins
Par le biais d'un communiqué, les Girondins de Bordeaux annoncent que « le contexte économique lié à la pandémie de la Covid-19 et au retrait de Mediapro a provoqué une baisse sans précédent des recettes des clubs de football français. Ces évènements s’ajoutent aux conséquences financières ayant déjà durement touché les clubs la saison dernière en raison de l’arrêt du Championnat et de la perte des revenus qui en a découlé ». Une situation qui engendre un retrait de King Street. « Alors que le FC Girondins de Bordeaux est fortement impacté, King Street, son actionnaire, après avoir investi 46 M€ dans le Club depuis son rachat, a fait savoir qu’il ne souhaite plus soutenir le Club et financer ses besoins actuels et futurs. Ces circonstances ont conduit le Président à protéger le Club en le plaçant sous la protection du Tribunal de Commerce de Bordeaux. Un mandataire ad hoc a été nommé, il sera chargé d’assister le FC Girondins de Bordeaux dans sa recherche d’une solution durable », ajoute le communiqué. L'actionnaire américain, seul propriétaire du club au scapulaire laisse donc les Girondins sans ressource un peu plus d'un an après le rachat de Bordeaux. Une situation qui pourrait donc engendrer le dépôt de bilan et une relégation en National 2 ou National 3 à l'image de ce qu'ont connu Bastia ou Strasbourg. Et bien évidemment, la situation interpelle Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, contacté par RMC. « Je suis surpris et pas du tout informé. En même temps ce n'est pas une totale surprise... King Street se garde de dire qu'il a payé le club cher, 100 millions, quand beaucoup disaient qu'il valait zéro au moment où M6 a vendu. Je ne l'accepterais pas, il faut tout faire pour sauver la situation. Déjà la descente en N3 ou N2 n'est pas automatique. Ce qui nous menace, compte tenu de la situation sportive, c'est surtout la descente en Ligue 2 », assure-t-il. Par conséquent, l'un de plus grands clubs de l'histoire du football français est menacé de disparaître...