Mercato - ASSE : La grosse mise au point de Claude Puel sur son avenir !
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Sous contrat jusqu'en juin prochain à l'ASSE, Claude Puel a conscience que sa situation est délicate. Malgré tout, il refuse de se concentrer sur son cas personnel et assure que son objectif prioritaire reste le maintien des Verts en Ligue 1. 

La situation de Claude Puel est loin d'être idéale. Et pour cause, comme tout entraîneur d'une équipe 19e de Ligue 1, il est en danger. Mais dans son cas, le spectre de la vente du club fait également figure d'épée de Damoclès. Si Roland Romeyer et Bernard Caïazzo décident de céder l'ASSE, il y a de grandes chances que les nouveaux propriétaires du club placent un entraîneur qu'ils auront choisi sur le banc des Verts. KPMG, le cabinet d'audit mandaté pour éplucher les candidatures, présentera les offres jugées sérieuses le 23 novembre. Si l'une d'entre elles est retenue, Claude Puel pourrait donc rapidement être démis de ses fonctions. Mais même dans le cas où Roland Romeyer et Bernard Caïazzo décidaient de repousser la vente, l'avenir du Castrais resterait incertain. En effet, la situation sportive de l'ASSE, qui joue son maintien en Ligue 1, fragilise la position de Claude Puel. « Les résultats sportifs sont le seul juge de paix. Je ne suis pas l’avocat de Claude Puel. Il ne faut pas que la situation de Claude Puel exonère les joueurs, la direction », prévenait d'ailleurs Jean-François Soucasse, président exécutif de l'ASSE, au micro de France Bleu.

Puel ne lâchera rien

Et Claude Puel est parfaitement conscient de la situation. Interrogé dans les colonnes de L'Equipe sur sa position délicate, le manager de l'ASSE assure qu'il ne se pose pas la question de savoir s'il est sur la sellette à chaque match. « Je ne fonctionne pas comme ça. C’est vrai qu’il y a beaucoup de pression autour du club. Elle ne me fera pas dévier de ce que j’estime être le plus important pour le club. J’ai dit aux joueurs : “On aimerait tous jouer le haut du tableau. Mais on a une noble cause et j’aimerais dire qu’on l’a réussie en fin de saison" », assure-t-il avant d'être relancé sur la gronde des supporters dont les banderoles réclament souvent son départ : « Ce serait commencer à avoir des états d’âme, perdre de la combativité et de l’influx. Si j’étais là-dedans, cela ferait longtemps que je serais parti ou fait le nécessaire pour être renvoyé. Je n’ai jamais été carriériste. J’ai un contrat (jusqu’en juin 2022), je suis pro et je donne pour le club qui m’a fait venir. Je ne veux pas avoir de pensées négatives. Je suis dans mon trip. En mission. Pas là pour une gloriole personnelle. Il faut y arriver. Le contexte supporter est un élément supplémentaire à prendre en considération mais sans dévier de la trajectoire. » Quoi qu'il en soit, le contrat de Claude Puel prend fin en juin prochain, ce qui laisse peu d'opportunités de se projeter sur le long terme. « Je ne me pose pas la question. Beaucoup de joueurs ont prolongé car ils ont confiance en moi. Mais je m’interdis toute projection sur mon avenir car mon quotidien, c’est demain. Si on réussit notre entreprise, tant mieux pour le club et celui qui arrivera derrière », conclut Puel, très lucide sur sa situation, mais qui n'a absolument pas l'intention de baisser les bras.

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