La révolution Mbappé est totalement validée
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Le suspens a donc pris fin. Kylian Mbappé sera bel et bien le nouveau capitaine de l’équipe de France. Didier Deschamps a tranché et l’attaquant du PSG a ainsi été préféré à Antoine Griezmann ce que le joueur de l’Atlético de Madrid aurait assez mal vécu. Néanmoins, Bixente Lizarazu estime que le sélectionneur des Bleus a pris la bonne décision.

«Il est le premier de cordée et il n'a pas peur d'y aller»

« Il cochait toutes les cases, pour le présent et l'avenir. Il y avait déjà le fait que ce soit un leader dans le jeu, qui fait gagner les matches. Sa finale de Coupe du monde a été épatante, dans un moment où l'équipe passait au travers. Il lui a permis de revenir de nulle part et il a pris la parole à la mi-temps avec un message très impactant. Pour moi, c'est une forme de déclic. Il a montré qu'il était plus qu'un leader d'attaque et de terrain, qu'il était un leader tout court. Il a aussi pris la parole sur différents sujets délicats, que ce soit les attaques de Noël Le Graët sur Zinédine Zidane, avec des mots percutants, ou bien sur la question des droits à l'image, en confrontation avec la FFF et Le Graët. Sur beaucoup de sujets, il est le premier de cordée et il n'a pas peur d'y aller », lance le Champion du monde 1998 dans les colonnes de L’EQUIPE.

«Kylian n'a pas peur des responsabilités»

« Dans son processus de progression sur le plan mental et humain, je pense que le fait d'être capitaine l'incitera encore plus à s'intéresser aux autres. Être capitaine, c'est penser à l'équipe. Cela peut lui permettre de progresser dans cette idée qu'on ne gagne pas sans avoir des bons partenaires, des coéquipiers heureux, investis et fiables. Il le voit bien avec le PSG… Quand il était plus jeune, c'était normal qu'il s'occupe d'abord de lui, qu'il ait une approche plus autocentrée, surtout à un poste plus égoïste que les autres, celui d'attaquant et de buteur. Mais il n'a plus 19 ans, il a fait un sacré chemin et, à 24 ans, porter le brassard l'aidera à grandir encore, en tant qu'homme. Le capitaine, c'est celui qui doit rameuter les troupes, qui doit embarquer les autres avec lui. Kylian n'a pas peur des responsabilités, je pense qu'il est prêt à assumer ce rôle, et qu'il a assez d'énergie pour le faire sans que cela ait d'impact sur ses performances individuelles », ajoute Bixente Lizarazu.

Articles liés