Les « Supras Auteuil 1991 » ont publié ce matin un communiqué dans lequel ils expriment leur rejet total de la politique menée par Colony Capital. Mais que peuvent-ils concrètement faire contre celle-ci?
Dans le conflit latent entre les supporters du PSG et la direction du club, l'intérêt n'est pas tant de savoir qui a les meilleurs arguments, il y en a de chaque côté, mais plutôt de savoir qui est réellement en mesure de les appliquer. Et là, le rapport de force devient déséquilibré. Dans le communiqué, les Supras se positionnent comme le dernier rempart face au projet de Naming du Parc des Princes et aux ambitions immobilières de Colony Capital. Soit, mais comment des supporters, aussi importants soient-ils dans la vie d'un club, peuvent-ils freiner les ambitions d'un actionnaire? Un début de réponse se trouve à la fin du communiqué, dans une menace à peine voilée: « Partisans de la réciprocité des moyens, nous n'hésiterons pas, s'il le faut, à nous en prendre aux intérêts périphériques de Colony Capital pour arriver à nos fins. »
Que faut-il comprendre à la lecture de cette phrase? Les supporters seraient-ils prêt à franchir la barrière de la légalité pour nuire à leur propre actionnaire, et au bout du compte à leur club? Un scénario qui s'avérerait au final totalement contre productif. Le concept du naming, par exemple, n'a pour seul intérêt que de renflouer un peu les caisses du club et on estime à deux millions d'euros par an un éventuel partenariat. La véritable question est de savoir ce que ferait éventuellement Colony Capital de cette somme: la redistribuer aux actionnaires ou l'investir dans le salaire d'une star internationale? La deuxième solution semble la bonne car si les résultats sportifs n'étaient pas aussi mauvais, il est fort probable que la grogne des supporters se ferait plus discrète.