Alors que le PSG a dominé l’OM il y a une semaine au Parc des Princes (2-0), Vincent Duluc s’est interrogé dans L’Equipe Magazine sur l’intérêt du Classico.
Dans le cadre de sa chronique pour l’EquipeMagazine, Vincent Duluc s’est interrogé sur la rivalité entre le PSG et l’OM. « Ce qui peut surprendre, pour qui a de jeunes souvenirs, n’est pas seulement que le Classico donne à voir désormais. C’est au moins autant ce qu’il donne à entendre. Il ne fait plus le même bruit qu’avant. Sa bande-son est aussi policée que le nouveau public du Parc desPrinces. Surtout quand les ultras de l’OM, comme ceux de Lyon avant eux, et de tant d’autres, refusent de se déplacer en signe de protestation contre le parcage et le prix des places imposé aux supporters visiteurs. »
« LE PARC A ÉTÉ RENDU À UN AUTRE PUBLIC »
« Le Classico existe toujours, mais son hymne moderne est un murmure depuis que le Parc a été rendu à un autre public, qui chante peu, ou pas ensemble, a indiqué le journaliste. Et au tarif où sont annoncé les réabonnements, il se contentera de remuer les lèvres pour ne pas qu’elles gercent les soirs d’hiver. On exagère, bien sûr : le Parc vibre toujours, parce qu’il est le plus beau stade de football du pays avant que l’achèvement des travaux des autres ne permette de reposer la question, et parce que le spectacle moderne décolle le nouveau public de ses sièges. Mais sans doute faut-il de temps pour s’habituer au remplacement du tifo par le brouhaha. »
« LE PSG N’A PLUS BESOIN DE CETTE RIVALITÉ »
« De fait ce n’est pas le Classico qui n’existe plus, c’est le PSG d’avant. Lorsque le club parisien luttant pour éviter la relégation et que l’OM dominait, personne ne se demandait si le Classico existait encore, parce que tous les éléments constitutifs de la rivalité étaient encore là : les ultras, les dirigeants, les joueurs français, les petites phrases, a-t-il ajouté. (…) Le PSG du jour n’a plus besoin de cette rivalité, du moins l’imagine-t-il. Il est trop heureux, par les temps qui courent de constater l’érosion du Qatar bashing, la normalisation de cette logique de rois mages, de cette histoire de génie qui aurait frotté une lampe magique d’où est sorti un Viking d’extraction récente au nez aquilin et à la queue-de-cheval. »