Il aura donc fallu attendre plus d’un an pour revoir Juan Bernat avec le maillot du PSG. Gravement blessé au genou, l’Espagnol a mis énormément de temps avant de revenir à la compétition. Une épreuve évoquée par le latéral parisien.
Recruté au Bayern Munich en 2018, Juan Bernat a rapidement fait taire ses détracteurs pour s’imposer comme l’un des joueurs les plus importants du PSG. Au poste de latéral gauche, l’Espagnol apportait énormément au club de la capitale, notamment sur le plan offensif. Toutefois, cette belle histoire a connu un terrible coup d’arrêt en septembre 2020. En effet, face à Metz, Bernat s’est rompu les ligaments du genou gauche. Une terrible blessure qui a posé d’énormes problèmes au joueur de 28 ans. En effet, la récupération du Parisien aura été très longue et il a finalement attendu plus d’un an pour le revoir sur un terrain. Ce n’est que très récemment que Juan Bernat a repris la compétition avec le PSG.
« Ça a été une très longue année »
Pendant de longs mois, Juan Bernat a ainsi vécu un véritable calvaire à cause de cette blessure au genou. Si on espère que cela est désormais derrière lui, le joueur du PSG est revenu sur cette période compliquée. A l’occasion d’un entretien accordé au média du club de la capitale, Bernat a ainsi confié : « Ça a été une très longue année et il y a eu des moments très difficiles pendant toute ma convalescence. Une semaine après la première opération, j'ai dû rester à l'hôpital pendant cinq jours, puisque j’ai eu une infection. Puis, plus tard en avril, j'ai dû subir une nouvelle opération pour nettoyer un peu le genou, car j'avais une fibrose. C'est un processus très long et au début je ne l'ai pas bien pris, mais j'étais très motivé. C'était comme un défi pour moi. Au final, il faut accepter les blessures, qui sont le pire aspect du football. Je l'ai accepté et j'ai travaillé très dur. Je n’avais qu’une seule chose en tête : travailler pour revenir à mon niveau. Puis il y a des moments qui sont plus compliqués quand on est sur le point de revenir, mais finalement non, et forcément ce sont des coups durs. Et à ce moment-là, j’ai pu compter les gens qui m’entourent, mes coéquipiers ici, ma famille, mes amis. Avec eux, ça devient beaucoup plus facile. Comment j’ai vécu l’éloignement avec le groupe ? Il y a eu des moments où forcément je me suis senti un peu plus seul, quand je devais m'entraîner seul en salle avec le physio, que je ne pouvais pas participer la dynamique de groupe, mais les fois où je les ai vus, la vérité c'est qu'ils m'ont toujours donné beaucoup d'amour. Dans les moments difficiles, mes coéquipiers m'ont beaucoup soutenu, en me demandant ce que je faisais, comment je m'en sortais, comment je me sentais. C’est normal dans ces moments où l'on arrête de faire ce que l'on a fait toute sa vie, de se sentir un peu vide. Mais la vérité c’est que les gens autour sont là pour vous donner beaucoup de force. Des peurs à la reprise ? Oui, forcément. Au début je me posais beaucoup de questions… Quand est-ce que je vais revenir, si je vais revenir à mon meilleur niveau, si mon genou va me gêner, comment je vais le retrouver…. Mais en fin de compte, je pense qu'il n'y a qu'une seule chose à laquelle il faut penser, c'est de se rétablir ou de récupérer le plus vite possible et aussi bien que possible. Et puis quand on recommence à courir, le genou n'est pas encore prêt et on ressent encore des choses. C’est logique que ça fasse peur. Au final, j’ai traversé un long processus, avec des douleurs, et c’est normal d’avoir toujours cette peur-là. Petit à petit, en prenant confiance au cours des entraînements, en faisant plus de choses, ça disparaît. Et puis il y a la peur de penser au niveau auquel on va être après la blessure. Il faut de la force mentale pour se sortir ça de la tête et penser à ce que l'on avait fait avant la blessure et se dire que l'on va retrouver ce niveau. C'est la clé ! ».