Benoît Saint-Denis ne croit pas au projet PSG MMA
Florian Barré

Ce n’est plus un secret, toujours désireux de développer sa marque à l’étranger, le Paris Saint-Germain songerait à lancer sa propre structure de MMA. Un projet de longue date pour un club qui compte déjà une section handball et judo. Pour autant, l’idée ne semble pas particulièrement chauffer la star montante de l’UFC, Benoît Saint-Denis. Ce dernier s’est exprimé sur le sujet lors d’un entretien avec Le Figaro.

Le MMA est en pleine expansion dans le monde entier et le PSG en a bien conscience. Après avoir relancé une section judo sous ses couleurs en 2017, le club de la capitale espère bien faire de même avec les arts martiaux mixtes. Pour autant, cela pourrait avoir quelques inconvénients et qui de mieux qu’un athlète confirmé de la discipline pour en parler ? Lors d’un entretien avec Le Figaro, Benoit Saint-Denis, dans le top 12 des poids légers de l’UFC, a évoqué les craintes qui l’entourent à ce sujet.

« Centraliser, ce n’est jamais bon »

Dans un premier temps, le quotidien a interrogé le « God of War » sur la manière dont le MMA doit se développer en France. Saint-Denis s’est montré très en faveur d’une forme de décentralisation et d’un meilleur développement des clubs de province : « Surtout au niveau amateur. Centraliser, ce n’est jamais bon. Il y a beaucoup d’athlètes, et un coach ne peut pas s’occuper d’un trop grand groupe. Ça passe surtout par la formation de coachs de qualité, avec des petits pôles en province. Aucune salle ne peut proposer un entraînement de haute qualité à des dizaines et des dizaines d’athlètes. » En effet, pour BSD, un coach ne peut s’occuper au maximum que de cinq à dix athlètes. « Il faut les accompagner au combat, les surveiller, les aider, les monter étape par étape, s’intéresser à leur style, à leur carrière, leur emploi du temps… C’est beaucoup de travail, et je ne pense pas qu’il soit possible de le faire avec un volume de combattants énorme. »

Benoît Saint-Denis doute du projet parisien

Ainsi, il est difficile d’imaginer qu’une immense enseigne comme le PSG puisse s’approcher de ce genre de développement, bien au contraire. « J’y crois peu. Ça me paraît compliqué, poursuit Saint-Denis. Même si tout dépend de comment le projet sera monté, ça dépendra toujours des mêmes paramètres : le volume de combattants, le volume de coachs. Par ailleurs, le nombre de coachs de qualité est restreint. Pour amener un combattant au bon niveau européen, il y a quelques coachs en France capables de le faire. Pour le niveau mondial, pour le moment, il y a cinq ou six hommes en mesure de le faire. Il y a Daniel Woirin, Johnny Frachey, Atch (Stéphane Chaufourier), Fernand Lopez, Aldric Cassata... Ça se compte encore sur les doigts d’une main. »

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