OM - Malaise : Milik, Sampaoli... Ça se tend à Marseille !
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Auteur de débuts très remarqués à l'OM, Arkadiusz Milik se retrouve toutefois sur le banc depuis le début de saison puisque Jorge Sampaoli évolue sans vrai numéro 9. Une situation qui commence à faire parler compte tenu du fait que les résultats sont en dents de scie.

La quête d'un grand attaquant fait parler à Marseille depuis l'arrivée de Frank McCourt. Après avoir rencontré de nombreuses désillusions avec Valère Germain, Kostas Mitroglou ou plus récemment Dario Benedetto, le bilan d'Andoni Zubizarreta, malgré la courte éclaircie avec Mario Balotelli, est donc négatif. Toutefois, quelques mois après son arrivée à l'OM, Pablo Longoria semblait avoir résolu ce problème en obtenant la signature d'Arkadiusz Milik qui a débarqué sous la forme d'un prêt de 18 mois en provenance de Naples il y a un an. Rapidement, le Polonais a démontré qu'il était de loin le meilleur numéro 9 qu'ait connu le projet McCourt. Ses premiers mois sont très aboutis avant qu'il ne soit coupé dans son élan par une blessure qui le privera de l'Euro et du début de saison à l'OM. De retour depuis la fin du mois de septembre, Arkadiusz Milik peine toutefois à retrouver son meilleur niveau, à tel point que Jorge Sampaoli préfère régulièrement aligner Dimitri Payet en position de faux numéro 9, quitte à se priver d'un vrai buteur. Ce fut une nouvelle fois le cas à Lyon mardi. Un choix qui n'a pas porté ses fruits puisque l'OM s'est incliné (1-2). Mais Jorge Sampaoli semble satisfait de sa décision. « Chaque joueur a besoin de l'équipe, et à chaque poste c'est le cas. On a besoin que chaque joueur soit à 100% à chaque fois pour l'équipe. Le rendement collectif est plus important que les capacités individuelles (...) Nous, entraîneurs, devons faire en sorte que l'équipe gagne. J'ai essayé différentes choses, comme Payet en numéro 9. Pour moi, Payet est un attaquant. J'essaie aussi de voir s'il vaut mieux jouer avec des ailiers ou non. (...) Ce qui est toujours important pour moi, c'est que l'OM gagne. Le plus important, ce n'est vraiment pas les noms, que ce soit Milik ou Sampaoli. Je veux le meilleur pour l'équipe. Aujourd'hui, ceux qui sont les meilleurs jouent », confiait El Pelado en conférence de presse jeudi.

«En Pologne, ils lui font une statue et chez nous à Marseille, il se retrouve sur le banc»

Mais alors que Jorge Sampaoli pouvait s'appuyer sur des résultats probants jusque-là pour défendre ses choix, c'est de moins en moins le cas, surtout compte tenu du rendement du secteur offensif olympien. L'OM ne s'est plus imposé au Vélodrome en Ligue 1 depuis le 28 novembre et une poussive victoire contre Troyes (1-0), et la seconde période contre l'OL, durant laquelle Jorge Sampaoli a semblé dépassé tactiquement face à Peter Bosz, contribue à semer le doute. Et pour cause, si l'OM possède la meilleure défense du Championnat, les Marseillais ont également la 10e attaque avec 31 buts inscrits. Dans le top 10, seul le FC Nantes fait moins bien avec 30 buts. Par conséquent, Alexandre Jacquin, journaliste de La Provence, s'interroge clairement sur la gestion du cas Milik. « Sampaoli est un peu têtu. Là, ce qu'il est en train de faire à Milik, c'est un peu étonnant. (...) Sur ce match, pour moi, il y a une erreur de coaching. Les changements sont intervenus beaucoup trop tard. Luis Henrique est resté sur la pelouse trop longtemps, même si c'est le premier à être sorti. Qu'est-ce qui empêchait Sampaoli de faire sortir Lirola, qui n'a pas fait un bon match, pour faire entrer Milik ? Il aurait fait reculer Rongier, mais il ne l'a pas fait. Il a attendu la 84e minute pour faire entrer Milik. On a dans cet effectif un joueur considéré comme un très bon attaquant en Europe », assure-t-il dans l'émission Mercredi c'est foot de La Provence, avant de rappeler qu'en Pologne « ils lui font une statue avec Lewandowski et chez nous à Marseille, il se retrouve sur le banc. Une fois, deux fois... Mais là, ça commence à faire beaucoup. On a vu contre Montpellier que quand il est entré, c'est lui qui a marqué. L'OM joue sans numéro 9, mais là il n'y a même pas de faux numéro 9. C'est-à-dire que quand il n'y a pas de solution, on fait une passe à 10 devant la surface façon handball. A croire que c'est Claude Onesta l'entraîneur de l'OM ! Je pense que l'OM a perdu ce match à cause de ça. Payet ne peut pas tout faire. » Reste à savoir si Jorge Sampaoli campera sur ses positions ou décidera de relancer Arkadiusz Milik. Premier élément de réponse ce vendredi soir avec la venue d'Angers au Vélodrome.

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