Avant d’être un entraîneur reconnu pour son jeu séduisant et ambitieux, Roberto De Zerbi a connu une carrière de joueur marquée par des rencontres déterminantes et des expériences à l’étranger. C’est en Roumanie, après un passage formateur à Foggia, qu’il découvre sa vocation pour le métier d’entraîneur, fasciné par le football de Pep Guardiola.
La trajectoire de Roberto De Zerbi ne s’est pas dessinée sur un coup de tête. Elle s’est construite au fil des rencontres et des expériences, parfois loin des projecteurs. Sa carrière débute réellement en 2002-2003, lorsqu’il rejoint Foggia, un club alors en Serie C1. C’est là qu’il croise la route de Pasquale Marino, un adepte du jeu offensif, qui deviendra son mentor. « Il fera deux saisons là-bas, où il marquera une vingtaine de buts. Il va faire monter le club en deuxième division » explique l’auteur Salim Lamrani, qui a suivi pendant plusieurs mois le travail de De Zerbi à l’OM.
La grande découverte en Roumanie
La suite de sa carrière l’emmène dans plusieurs clubs, dont Naples, avant un exil inattendu en Roumanie. Là-bas, il découvre une nouvelle approche du football et une autre façon de s’entraîner. « Ça va être une étape fondamentale parce qu’il va découvrir un autre football, une autre façon de s’entraîner, » souligne Lamrani, auteur du livre « le football selon Roberto de Zerbi ». C’est aussi à ce moment qu’il commence à étudier de près le Barça de Pep Guardiola, une révélation. « C’est là qu’il va se rendre compte qu’il veut devenir entraîneur. »
L'inspiration Guardiola
Le style De Zerbi est un hommage à cette influence catalane : un football de possession, au rythme maîtrisé, qui cherche à déséquilibrer l’adversaire par la circulation du ballon. « Pour lui, la meilleure manière de défendre est d’avoir le ballon. Pour pratiquer le football de De Zerbi, il faut de la personnalité, être intelligent, une bonne technique et une grande confiance en ses coéquipiers » explique Lamrani au cours d’un entretien accordé à Massilia Zone. Mais son style de jeu diffère légèrement de celui de Guardiola. « Il y a aussi une notion de plaisir, qui est très importante. Il y a moins de risque dans le football de Guardiola » admet Lamrani.