Dopage : «Entre les bons joueurs et les seringues…», l’OM crie au scandale
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Quasiment 24 ans après la finale de la Coupe de l'UEFA perdue contre Parme (3-0), l'OM a toujours des doutes concernant la propreté des joueurs de l'équipe italienne. Les propos de Dino Baggio ont également contribué à entretenir les interrogations. Des doutes qui n'ont d'ailleurs jamais quitté l'esprit de Rolland Courbis, alors coach du club phocéen à cette époque.

En 1999, l'OM réalise un magnifique parcours en Coupe de l'UEFA qui mène le club phocéen jusqu'en finale face à la redoutable équipe de Parme composée de grands joueurs comme Hernan Crespo, Juan Sebastian Veron, Gianluigi Buffon ou encore Lilian Thuram. Privé de joueurs importants, l'OM va lourdement s'imposer (0-3), mais au-delà du fait que les Marseillais étaient affaiblis, les soupçons de dopage n'ont jamais été éclaircis sur ce match. Il faut dire que le football italien est frappé de plein fouet par les scandales à la fin des années 1990 et les récents propos de Dino Baggio, suite au décès de Gianluca Vialli, renforce les soupçons.

«Dans mes années, il y avait trop de dopage»

« Nous devons revenir sur ce que nous avons pris, nous devons enquêter un peu sur les substances prises pendant ces périodes. Je ne sais pas si c'est dû à ça, mais il y a toujours eu du dopage. On n'a jamais pris de trucs bizarres parce qu'il y avait un pourcentage qu'il faut respecter. Mais avec le temps, il faut voir si certaines substances sont bonnes ou non, si elles peuvent être éliminées ou restent à l'intérieur de l'organisme. J'ai peur aussi, ça arrive à trop de joueurs. Dans mes années, il y avait trop de dopage », confiait l'ancien milieu de terrain de Parme. Et Rolland Courbis, entraîneur de l'OM à l'époque, confirme également ses doutes.

«Entre les bons joueurs et l'efficacité des seringues», Courbis ne digère pas

« Quand on lit la composition de Parme, entre les bons joueurs et l'efficacité des seringues, ça faisait beaucoup pour nous. Chiesa, Crespo, Veron, Boghossian, Thuram, Buffon, ça me file encore des frissons. On se demandait comment les battre. Malheureusement, comme vous l'avez dit, on se présente en finale sans Gallas, Luccin, Roy, Dugarry et Ravanelli, tous titulaires. Avec ces joueurs, je ne dis pas qu'on aurait gagné, mais il y aurait pu au moins y avoir explication. Là, il n'y en a pas eu. L'objectif était de mettre une équipe solide, mais qui pouvait se montrer dangereuse si des opportunités se présentaient. Jouer le 0-0 était impossible donc le plan était d'avoir toute la largeur derrière en jouant à trois axiaux et deux latéraux en plus de Pierre Issa devant la défense. Cela n'a pas fonctionné », assure-t-il pour FootMarseille.

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