Elie Baup qui s’avance avec l’OM en Europa League jeudi en Turquie, doit gérer des dossiers qui semblent le dépasser en interne. A terme, ces derniers pourraient saper son autorité ?
Jordan Ayew, la cible du vestiaire Jordan Ayew renvoie une image moins humble que son frère André. Sa gestion personnelle de « l’affaire de la crête » valide cette thèse. « Ce ne sont pas les cheveux qui jouent au foot... Après, moi, je ne suis plus un jeune. Ça fait trois ans que je suis en pro », avait-il rétorqué. Avoir du caractère, c’est une chose. Le problème, c’est que le comportement d’Ayew commencerait à agacer certains de ses partenaires. C’est ce qu’affirme L’Equipe dans son édition du jour. Un exemple en a déjà été donné face au FC Thoune, lorsque Morgan Amalfitano a quitté le terrain énervé, non pas par sa sortie mais par l’individualisme du jeune Ayew.
Alou Diarra, le pilier qui s’effondre Elie Baup a été clair : il compte s’appuyer sur Alou Diarra cette saison. L’ancien Bordelais, de par son statut d’international et son expérience du plus haut niveau, avait même été envisagé comme un capitaine de navire. Mais faire confiance à un cadre absent est dangereux. Diarra, qui a pris quelques jours de vacances supplémentaires, s’est déjà mis à la marge et ne se serait même pas excusé. Pire, il n’aurait pas compris sa retenue de salaire de près de 50 000 euros. Autre souci pour Baup, il ne peut même pas compter sur lui dans le domaine sportif puisque le joueur a pris du retard dans sa préparation. Du coup, il a été prié de rester à Marseille pour travailler. Ses envies de départ devraient s’en retrouver décuplées.
Affaire de l’escroquerie, l’autorité sapée Baup traîne une réputation entraîneur, voire d’homme, sans histoire. L’affaire de l'escroquerie aux allocations chômage, qui le suit depuis février et a ressurgi cette semaine, jette donc le doute sur sa probité, ce qui n’arrange pas sa direction. Afin de redonner confiance à un groupe marqué au fer rouge par une saison ratée, Vincent Labrune avait besoin d’un homme fort, respectable et sans casserole. Même si le coach à la casquette semble faire l’unanimité depuis son arrivée début juillet et qu’il a montré de la dignité dans cette affaire, il n’empêche qu’il pourrait avoir perdu du crédit auprès de ses propres joueurs.
Ayew-Valbuena, la brouille mal venue Mardi, durant l’entraînement, André Ayew a réveillé la colère du vestiaire à cause d’un tacle appuyé sur Mathieu Valbuena. « Petit Vélo », touché, a dû quitter le terrain pour passer des examens pendant que son bourreau oubliait de s’excuser ! Faut-il y voir une résurgence de leur premier choc datant du 22 janvier 2011, jour où Ayew avait déjà séché Valbuena et lui fait perdre le match France-Brésil ? Cette histoire ne peut que mettre Baup dans l’embarras puisqu’il a fait de ces deux joueurs des titulaires indiscutables en pré-saison, avec un vrai poids dans l’animation offensive. Comment peut-il espérer les voir permuter et être complices si ses deux de « deux de ses quatre n°10 » se fritent à l’entraînement ?
Loïc Rémy, le super héros sans cape Plusieurs fois, la saison passée, Loïc Rémy a sorti l’OM d’impasses grâce à des buts décisifs. Aujourd’hui, le constat est aussi frustrant que clair : Baup ne peut pas se servir de sa meilleure arme offensive. Et puisque le club phocéen est incapable de vendre ses pépites, personne, pour l’heure, n’est prévu en renfort. Pire, il semblerait que, selon La Provence, l’attaquant international n’ait pas fait tous les efforts nécessaires pour se remettre d’aplomb. Là-dessus, là aussi, Baup n’a qu’un pouvoir très restreint. Une forme d’impuissance, la même que sur certains autres dossiers, qui pourrait vite le lasser.