Viré de la présidence de l'OM il y a un peu moins d'un an pour être remplacé par Vincent Labrune, Jean-Claude Dassier en a toujours gros sur la patate. Et dénonce ouvertement, aujourd'hui dans L'Equipe, les agissements du président actuel et de Didier Deschamps.
La saison enfin terminée, Jean-Claude Dassier a décidé de laver son linge en famille. Très discret sur le sujet depuis son éviction de la présidence de l’OM, le 9 juin 2011, l’ancien patron de TF1, qui réclame 1,7 million d'euros au club pour sa dernière année de contrat non honorée, n’y va pas par quatre chemins aujourd’hui dans L’Equipe. Tout le monde au club y prend pour son grade, dont trois des membres les plus influents : Vincent Labrune, le président actuel, Didier Deschamps, l’entraîneur, et Jean-Pierre Bernès, l’agent touche-à-tout. « C’est un petit complot un peu minable, un peu pathétique, déplore Dassier, concernant son licenciement l’été dernier pour laisser la place à Labrune. Je suis victime d’un procès destiné à habiller une volonté, non scandaleuse, celle de M. Labrune de devenir président. Il en avait le droit. Ce que je conteste, ce sont ses commentaires. J’avais encore un an de contrat. J’ai été viré avec une brutalité inouïe, sans avoir la moindre mise en garde. »
« Labrune a coupé la tête de deux présidents en trois ans » « En 2009, Labrune coupe la tête de Pape Diouf (président depuis 2004), ajoute-t-il. Il fallait voir ce qu’il balançait sur son compte dans les dîners parisiens. Je lui répétais : “Labrune, sors du bois. Prends le job !” Il me l’a proposé. Ça a trop bien marché, et il ne l’a pas supporté. Les victoires, ce n’étaient pas les siennes. Il a coupé la tête de deux présidents en trois ans. On a les bilans qu’on peut. » L’ancien président de l’OM, arrivé au club en juin 2009, en même temps que Didier Deschamps, regrette également le manque de discernement de son ancien entraîneur : « Qu’il se soit associé au petit complot afin d’avoir 20 millions d’euros à investir sur de nouveaux joueurs, bénéficier lui-même d’une prolongation de deux ans et d’une sympathique augmentation à la clé, de permettre à son agent, Jean-Pierre Bernès, de transférer Alou Diarra de Bordeaux à l’OM, je veux bien. Mais qu’il n’ait pas eu un mot, un SMS, après deux ans de bonne collaboration, c’est quelque chose que je ne peux pas comprendre. C’est le seul du staff à s’être comporté ainsi. Son attitude m’a beaucoup choqué. C’est un remarquable technicien du football. Mais comment peut- il humainement faire un truc pareil ? Je me demande si sa personnalité n’explique pas une partie des difficultés du club cette année. »