19025 spectateurs samedi soir face à Arles-Avignon. Jamais le Parc des Princes n'avait sonné aussi creux pour un match de championnat depuis le 1er février 1992. Les dirigeants ont-ils de quoi paniquer?
«Injuste de faire des bilans chiffrés» - Leproux
Interrogé dans le Canal Football Club sur Canal+ sur la nouvelle faible affluence enregistrée au Parc des princes samedi soir, face à Arles-Avignon (19.025 spectateurs), le président du PSG, Robin Leproux, a estimé qu'il était "injuste de faire des bilans" chiffrés. Pourtant, on ne peut s'empêcher de le faire, tant la situation inquiète … les anciens membres des tribunes Auteuil et Boulogne. Exilé de leur stade favori, les groupes de supporter brandissent ces chiffres d’affluence pour expliquer que le club de la capitale court à la catastrophe.
L'unique menace: le manque d'ambiance
Selon Gilles Tanguy, journaliste à Capital, ces derniers ont tout faux : « Si le PSG peut déplorer le manque d’ambiance dans son écrin, cette chute des affluences ne menace en rien sa santé financière. Comme le montre le tableau ci-dessous, les recettes guichets du club parisien n’ont jamais dépassé 26% de son chiffre d’affaires entre 2005 et 2009, et ce malgré une excellente moyenne de spectateurs (entre 36000 et 40.000, selon les saisons). »
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Chiffre d'affaires total Recettes guichet%1
2008-2009100,8 M€25,0 M€25%1
2007-200873,5 M€17,3 M€24%1
2006-200773,9 M€19,2 M€26%1
2005-200680,4 M€19,2 M€24%1
Source: LFP
« 5% de pertes »
Toujours en suivant le raisonnement de Gilles Tanguy, en envisageant le pire, le PSG tombe à 25.000 de moyenne et perd donc 30% de ses recettes au guichet. Le manque à gagner ne serait « que » de 7,5 millions d’euros. Le journaliste va plus loin en précisant que « le prix des billets dans les virages désertés étant très inférieur à celui du reste de l’enceinte, le PSG ne perdra pas plus de 3 à 4 millions d’euros dans l’affaire, soit moins de 5% de ses revenus ».
Leproux ne lâche rien
Robin Leproux a certainement déjà fait ces comptes d'apothicaire pour garder sa ligne directrice. Le président du PSG sait qu'il joue sa tête sur sa politique des tribunes alors il n'hésite pas à parler des points positifs déjà aperçus : « Il faut retrouver des interlocuteurs, dialoguer avec eux, ma volonté est de retrouver une ambiance, des abonnements, mais la grande satisfaction, c'est qu'on peut venir au Parc en toute tranquillité. (...) Le public parisien n'est pas violent. Aujourd'hui, on est en paix, on peut venir au stade en toute tranquillité ».