Les Pharaons, dès lors que le mot CAN fait son apparition, déboulent avec un appétit de vorace pour tout gagner. Il faut dire qu'il y avait de quoi se faire pardonner.Avec six Coupe d’Afrique des Nations au palmarès, l’Egypte détenait déjà le record de victoires dans la compétition. La septième ne fait que rajouter un supplément de prestige. Ajoutez le chiffre inédit de trois titres consécutifs remportés (seuls le Ghana et le Cameroun avaient réussi, en plus des Pharaons, à en enchainer deux), et vous comprendrez à quel point Hassan Shehata et sa bande ont marqué l’histoire du football africain ce dimanche. D’ailleurs, le sélectionneur des Pharaons l’avait annoncé. «Attendez-vous au sacre des Pharaons. Nous avons battus trois équipes qualifiées pour le Mondial pourquoi pas une quatrième». Oui, car en plus de régner sur l’Afrique, l’Egypte s’est offert tour à tour le scalp de quasi tous les qualifiés pour le Mondial sud-africain. Cameroun, Algérie, Nigéria et donc Ghana sont tous passés sous le scalp pharaonique. Une forme de revanche qui ne sera toutefois pas une totale consolation. Au Caire, on vit évidemment très mal le fait de régner sur un continent sans pouvoir défendre, depuis 1990, sa chance sur l’échiquier mondial. Mais après tout, la défaite de Khartoum face à l’Algérie n’a-t-elle pas été un des prémices de ce nouvel exploit ? Personne n’a vraiment la réponse, et aujourd’hui, l’Egypte s’en moque. Place à la liesse.
