Même si les Gones ont eu une réaction d’orgueil, le Real Madrid s’est s’imposé pour la première fois à Gerland (0-2). Dans trois secteurs, les hommes de Rémi Garde ont pris une leçon de football. Au moins.
Confiscation du ballon
A la pause, le site officiel de l’UEFA donnait 52% contre 48% en faveur du Real Madrid concernant la possession du ballon. A un moment donné, les Merengue avaient fait grimper ce ratio à 58/42, c’est dire la domination espagnole. Grâce à leurs maîtres en la matière, Xabi Alonso en tête, les Madrilènes ont littéralement confisqué le ballon aux Gones, qui ont toujours été gênés par le repli et la récupération éclair de leurs adversaires. Même un joueur comme Lassana Diarra, pas censé briller par son aisance technique, a su faire coller le ballon à son pied sans s’affoler. Physiquement et techniquement, cette équipe a franchi un palier. Comme à l’Inter à son époque, la patte Mourinho fait son effet.
Contre-attaques éclair
La vraie force de l’équipe madrilène cette saison réside dans sa faculté à marquer en contre-attaque. Ce soir, cela n’a pas été le cas mais c’est uniquement dû au manque d’humilité des Madrilènes. A plusieurs reprises, Ronaldo, Ozil ou Di Maria se sont retrouvés en situation de supériorité face à la défense lyonnaise mais ils ont l’ont joué trop facile. Tout le bloc des Gones a été dépassé par la rapidité des sorties de ballon du Real, qui, en trois touches de balle et déviations, peut avaler 70 mètres d'un seul coup. Garde avait prévenu mais Réveillère et Dabo, censés combler les brèches sur les flancs, se sont pourtant retrouvés dépourvus.
Gestes techniques
On espère que les spectateurs de Gerland s’étaient munis de leurs smart-phones car les photos ou les films souvenirs étaient faciles à cueillir. En effet, une ribambelle de gestes techniques a émaillé la rencontre. Pêle-mêle : passe de l’épaule de Ronaldo sur son côté gauche (7e, un Lyonnais dans le vent), petit pont de Di Maria sur Gourcuff (12e, un Lyonnais dans le vent), ciseau acrobatique de Sergio Ramos au point de penalty (30e, deux Lyonnais dans le vent), feinte de pied d’appui de CR7 pour lui-même (37, deux Lyonnais dans le vent). Attention aux tours de rein.
OL : les nouvelles qui fâchent
Passons sur la prestation et la domination du Real. Du côté lyonnais, deux terribles nouvelles sont venues un peu plus ternir la soirée. La première concerne Dejan Lovren. Le défenseur croate, l’un des meilleurs Lyonnais jusqu’alors, est sorti sur blessure à la 37e minute de jeu et vient garnir une infirmerie déjà au complet (Lisandro, Grenier, Bastos). Pour ne rien arranger, l’Ajax Amsterdam s’est largement imposé contre le Dinamo Zagreb aux Pays-Bas (4-0) et a, du coup, dépassé l’OL au classement du groupe D. Si le Real est déjà qualifié, la « finale » pour la deuxième place aura lieu à Gerland entre Lyon et le club amstellodamois le 22 novembre prochain.