Alors que la Libye est en pleine crise révolutionnaire, les dirigeants de la Juventus Turin s'inquiètent. Pour cause, une société libyenne est actionnaire du club turinois.
Toute l’Italie est suspendue au sort du monde arabe. Littéralement en train d’imploser, les dictatures de la Tunisie, de l’Egypte, de la Libye ou encore du Yemen flanchent sous les mouvements de foules qui manifestent pour plus de liberté. Mais les pouvoirs autocratiques ne sont pas les seuls à craindre ces mouvements de masse puisque des milliers de réfugiés déferlent sur les côtes italiennes. Les gouvernements italien et européen sont préoccupés par cette situation, mais c’est aussi la Juventus qui s’inquiète.
Un bilan financier négatif
La société libyenne Laficon est actionnaire à auteur de 7,5% dans le club de la Vieille Dame, et les dirigeants du club piémontais craignent que ses capitaux soient saisis en cas de chute du régime de Khadafi. D’après les informations de RMC, le Conseil d’Administration du club s’est réuni ce matin, sans la présence du représentant de Laficon, Khaleb Zentuti. Si la part du club détenue par la société libyenne n’est que minime, son retrait pourrait tout de même avoir un impact sur le bilan financier. Un bilan financier négatif pour le premier semestre de la saison 2010-2011, puisqu’à l’issue du Conseil d’Administration, les dirigeants turinois ont annoncé une perte de 39,5 millions d’euros. L’année dernière, à la même période, la Juventus enregistrait un bénéfice de 14,2 millions d’euros.
Financièrement la Juve va mal, sportivement aussi puisque le club de la Vieille Dame a perdu quatre des six derniers matchs qu’elle a disputés.