Cette semaine, Mélina tacle le jeu sans enjeu de la Ligue des champions. Elle revient sur les matchs aller de Ligue des champions et regrette que l'affaire soit d'ores et déjà pliée !
¼ de finales de Ligue des Champions : tout un programme !
Les semaines de scène européenne, amoureux du football, on se frotte les mains… Effectivement, on s’en est mis plein la vue… 27 secondes de jeu à San Siro, but pour l’Inter Milan d’une reprise de volée de Stankovic du rond central ! Au Camp Nou, une minute de jeu, Iniesta joue l’anguille dans la surface de réparation et pousse sans trembler le ballon au fond des filets. 71e à Santiago Bernabéu, Di Maria nettoie la lucarne opposée d’une frappe chirurgicale du gauche.
Il est évident, qu’après s’être « farci » France – Croatie (0-0) et Lens – Marseille (0-1), la semaine précédente, pouvoir visionner dix-huit buts en deux soirées foot, c’est Hawaï ! D’autant que, soit dit en passant, c’est un record dans l’histoire de la Ligue des Champions au stade des ¼ de finale.
Mais…Maintenant, ce n’est plus drôle !
Tottenham, après en avoir pris quatre au match aller, n’a aucune chance de décrocher son billet pour le carré final. Le Chakhtior Donetsk a tout juste 2 % de chance d’éliminer le FC Barcelone. Chelsea, qui n’avait plus perdu depuis neuf ans à Stamford Bridge face aux Red Devils, même en n’ayant encaissé qu’un petit but, sont à onze contre cent ! Enfin, suite à ce match inédit entre l’Inter Milan et Schalke 04 – c’est, en effet, une première dans l’histoire de la C1 qu’une équipe s’impose à l’extérieur sur le score de 5 à 2 – on n’a aucun chiffre à faire parler… C’est préférable pour le moral des Nerazzurri !
Bref, fin du suspense… On connaît d’ores et déjà les affiches du dernier carré et ça m’exaspère ! Il n’y a rien de pire en sport que lorsque l’enjeu d’une partie est réduit à néant.
Bref, le prochain vrai rendez-vous à prendre avec le football, ce sera les 26 et 27 avril pour les ½. Avec au menu un « Clasico » des plus classiques en ce mois d’avril, qui verra le Real Madrid et le FC Barcelone s’affronter trois fois en quinze jours ouvrables, et Mourinho se couper la « manita » ! Et un Schalke 04 - Manchester United qui ne dégage rien jusque là…
GIGGS, C'EST PELE+1
Sauf qu’à Manchester, il y a un joueur qui, quelque soit l’adversaire, ne passe pas inaperçu. Et cela fait 20 ans que ça dure… Je veux évidemment parler de Ryan Giggs. Ce joueur, qui me ramène tendrement à mon enfance, a été l’objet de ma première analyse footballistique ! Je me souviens de ses premières apparitions, jusqu’à ce but magnifique, lors d’un raid solitaire en FA Cup, face à Arsenal. C’était en 1999, année du triplé historique de MU. Je disais au boulanger de mon village, qui s’asseyait toujours à côté de moi au PMU pour mater le foot anglais : « S’il y a un joueur à qui je voudrais ressembler, c’est à ce Gallois ! ». A l’époque je ne retenais pas son nom mais j’admirais déjà son talent.
Il était mon « football pour les nuls » !
Il avait tout et l’a toujours : finesse du toucher, force de percussion, instinct du buteur, sens du collectif, et une incroyable humilité. Preuve en est, avec aujourd’hui 32 titres glanés, Giggs qui équivaut à un (Pelé + 1), n’a jamais été sous les feux de la rampe.
Tout ça pour vous dire que mardi prochain, je serai malgré tout devant ma télé pour regarder le ¼ de finale retour entre Manchester United et Chelsea, car je ne suis pas folle. Je sais qu’avec ce genre de magicien, même lorsqu’il n’y a plus de véritable enjeu, le football nous réserve de belles surprises…
Pour finir, j’en profite pour passer un bonjour à Robert Pires, qui a 37 ans lui aussi !