Le comportement des Bleus au Mondial 2010 avait indigné les politiques de tous bords. Devenu ministre des Sports quelques mois plus tard, Chantal Jouanno raconte aujourd'hui comment le cas de Franck Ribéry a mis la pagaille au gouvernement.
A quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle, Chantal Jouanno, ministre des Sports de novembre 2010 à septembre 2011, a décidé de vider son sac contre le président-candidat Nicolas Sarkozy. Tout est parti d’un message inopportun posté peu avant 22h hier soir sur son compte Twitter. « Après Amara et Hirsch, j'ai aussi des raisons personnelles d'être contre Nicolas Sarkozy, mais je voterai pour lui car il est le seul à oser », pouvait-on lire.
Une dissenssion Jouanno-Sarkozy sur le cas Ribéry Joint aujourd’hui par 20 Minutes, l’ancienne championne de France de karaté a apporté quelques précisions : « J’ai eu des oppositions violentes avec Nicolas Sarkozy, notamment sur la taxe carbone. Il m’avait alors trainée dans la boue... Ou du moins, désavouée violemment. Des passes d’armes avec Sarkozy, il y en a eu d’autres. » Parmi ceux-ci, l’avenir de Franck Ribéry en équipe de France après le désastre de Knysna, elle qui avait déclaré qu'il serait « inadmissible » de revoir Ribéry et Evra, « les meneurs de la fronde », sous le maillot tricolore. « Sur la réintégration de Franck Ribéry dans l’équipe de France, Nicolas Sarkozy m’a dit : ce n’est pas ton boulot », éclaire aujourd’hui Chantal Jouanno. Le message était clair. Deux mois plus tard, mi-mars, Ribéry et Evra étaient rappelés par Laurent Blanc.