Le vice-président de la FFF est à l'origine de la venue des Bleus en Tunisie. Ses amitiés avec le patron de l'immobilier local ont permis aux Bleus de poser leur valise dans le plus luxueux des établissements tunisiens.
Il était fier, le Noël, à l'arrivée des Bleus, jeudi soir en Tunisie. A peine débarqué de l'avion qui transportait l'équipe de France et les familles des joueurs, le vice-président de la FFF s'est précipité sur l'escalator pour rejoindre le comité d'accueil (et les petits fours...). Et sa première poignée de main a, bien évidement, été pour son ami Othman Jenayah, ancienne gloire du football tunisien et unique raison de la présence française à Sousse pour ce stage de préparation.
Les deux hommes sont de vieux amis. Noël Le Graët est un proche de la famille Jenayah dont le père, Othman, dirigeait, il y a peu, le club de l'Etoile Sportive du Sahel (1993-2006), avant de prendre des fonctions au sein de la FIFA (membre de la commission stratégique). « Les Jenayah sont des gens très puissant à Sousse, explique un membre de l'organisation, d'ordinaire dirigeant à l'Etoile du Sahel. Othman Jenayah a beaucoup fait pour l'Etoile du Sahel et aujourd'hui, son fils Omar a pris le relais en investissant dans l'immobilier. Ils ont tous les grands hôtels de la ville. Si l'équipe de France est venue ici, c'est par le simple biais de l'amitié entre les Jenayah et Monsieur Le Graët. Il a voulu leur donner un petit coup de main. Parce qu'Omar Jenayah sait très bien que la venue de l'équipe de France est un sacré coup de pub pour ses établissements. Il vient d'ailleurs d'ouvrir un nouvel hôtel de 800 chambres. C'est là que la plupart des journalistes dorment cette semaine... »
Le grand négociateur de la FFF (c'est lui qui définit les primes avec les joueurs de l'équipe de France) est décidément intarissable sur le foot business. En plus d'un bon coup de pub, la délégation française, ronde d'une petite centaine de personnes (joueurs, staff et familles), devrait laisser quelques milliers d'euros de facture en partant. Espérons simplement que Noël a négocié les ventilateurs dans le prix du séjour. Trente degrés pour une préparation physique, on a vu mieux. D'autant qu'il ne fera pas aussi chaud en Afrique du Sud, le mois prochain.