Après la lettre des mutins de Knysna pour faire grève, voici la lettre d'Aimé Jacquet et de Michel Hidalgo pour faire lever les suspensions d'Evra, Ribéry et Toulalan. Suffisant pour que la FFF fasse machine arrière ? Pas sûr?
Voila la Fédération Française dans une bien drôle de situation. Soucieuse de rétablir son autorité après que celle-ci fut bafouée par l’équipe de France en Afrique du Sud, la Fédé avait décidé de se montrer sévère dans les sanctions envers les « rebelles » et intransigeante dans leur application, au risque de fâcher Laurent Blanc qui avait clairement milité pour que l’on fasse table rase du passé. Mais de ces recommandations, la FFF n’en a eu que faire et elle a donc décidé de suspendre durement Evra (5 matchs), Ribéry (3 matchs) et Toulalan (1 match). Anelka, ayant de toute façon décidé de ne plus porter le maillot bleu, est à part (18 matchs de suspension).
Peu de temps après l’annonce du verdict de la commission de discipline, des voix s’étaient élevées pour soumettre, délicatement, aux dirigeants du football national de transformer ces suspensions en travaux d’intérêt général. Une hypothèse balayée d’un revers de manche. Oui mais c’était sans compter sur la pugnacité de deux anciens sélectionneurs Aimé Jacquet et Michel Hidalgo qui ont, à travers une lettre ouverte, de nouveau réclamé la transformation des suspensions en TIG, mettant ainsi la FFF dans une situation complexe : où elle continue dans sa voie de la répression et elle prive l’équipe de France de ses éléments majeurs, ou elle accède aux requêtes de Jacquet et Hidalgo, fragilisant par la même son autorité… Souhaitons bon courage à M.Duchaussoy…