Raymond Domenech n’a peur de rien. Pas même de passer pour une girouette. Alors qu’il s’était lui-même passé de Benzema en 2010, le voilà qui s’exprime sur l’importance de l’attaquant madrilène en Bleus.
Après s’être fait tout petit au lendemain de la désastreuse coupe du Monde 2010, et de ses cinq ans de règne contestés, Raymond Domenech a fait son retour progressif dans les médias. Très actif sur le réseau social Twitter, l’ancien entraîneur de l’Olympique Lyonnais franchi un pas, aujourd’hui, dans les colonnes du quotidien Sud Ouest. Il y annonce son retour : « Je serai sur le marché en septembre. Pas pour une revanche, mais par envie. J'ai été dix ans entraîneur de club, dix-sept ans en charge de sélections, et c'est ce que je préfère. Plutôt avoir des coups de pression que la subir en permanence. J'aimerais reprendre les rênes d'une équipe nationale ». Le plus loin de la France sera le mieux...
« C'est les demi-finales, minimum ! »
Raymond en profite également pour livrer son avis sur l’équipe du France, avant l’Euro. Il semble très confiant : « Je mets la France parmi les favoris, je crois en elle. Dix-huit matches sans défaite, battre l'Angleterre et l'Allemagne chez elles, vaincre aussi le Brésil, terminer premier de son groupe en qualifications, cela fait de vous un favori ». Il s’autorise même un message, pour les joueurs : « Ayez confiance ! Croyez-y avec envie et générosité. On peut rater des choses, mais pas être passif (...) c'est les demi-finales, minimum ! ».
« S’il se bouge un peu »
Domenech termine son analyse par le cas Karim Benzema. Celui qu’il n’avait pas retenu en 2010, comme Samir Nasri, serait devenu à ses yeux, incontournable. Seulement s’il décide de se donner à fond, pour l’ancien sélectionneur : « On peut se demander qui est indispensable dans cette équipe, à part les gardiens et Benzema. Mais avoir un bon gardien et un bon buteur, c'est déjà pas mal. Avec son talent, Karim peut être le grand joueur du tournoi s'il se bouge un peu ».