La place de Samir Nasri dans le onze titulaire de Blanc ne tient qu’à un fil. Son comportement et son rendement face à la Suède l’ont fragilisé. Le sélectionneur doit-il lui laisser une chance ?
Non, l’équipe jouera mieux sans lui
Après le match face à la Suède, les Bleus ont joué au jeu de la vérité dans le vestiaire. Et tous, ou presque, avaient des choses à reprocher à Samir Nasri. Son implication, déjà. Les autres membres de l’effectif lui reprochent de ne pas défendre et en plus, de multiplier les touches de balles. Pierre Ménès ne rate pas son tacle, dans les colonnes de Direct Sport : « Qu’est ce que ses petits camarades lui reprochent ? De trop garder la balle, ce qui n’est pas faux. De ne pas défendre, ce qui est vrai (...). Si ça ne tenait qu’à moi, je ne le ferais pas jouer face aux Espagnols ». Qui Blanc peut-il mettre à sa place pour le bien de l’équipe de France ? Mathieu Valbuena, qui cumule toutes les qualités qui semblent manquer au Citizen. Le lutin marseillais aime le beau jeu, les redoublements de passes et ne rechigne jamais devant l’effort défensif. De plus, il a toujours été à la hauteur quand Laurent Blanc a fait appel à lui. Sur le banc depuis le début de l’Euro ukraino-polonais, Valbuena paraît comme l’alternative idéale à Nasri.
Oui, le mettre sur le banc peut le griller
Depuis sa prise de fonctions à la tête des Bleus il y a deux ans, Laurent Blanc a toujours compté sur le milieu de terrain offensif de Manchester City. Pour l’ancien libéro de l’équipe de France, Samir Nasri possède les qualités nécessaires pour devenir le patron du jeu français. L’entraîneur espagnol Juan-Manuel Lillo, proche de Guardiola, confirme sur So Foot : « Le véritable multiplicateur du talent des autres, c’est Nasri. C’est lui le joueur qui te la donne à une touche si tu préfères 1 touche, à 2 touches si tu préfères 2 touches, qui conduit le ballon quand il le faut, qui s’arrête, se retourne. C’est lui qui donne les opportunités aux autres ». Mais son heure n’est peut-être pas encore venue. Il ne faut pas oublier qu’à seulement vingt-quatre ans, l’ancien marseillais dispute sa première grande compétition internationale dans la peau d’un titulaire. Le sortir du groupe pour le quart de finale contre l’Espagne serait une marque de défiance, qui pourrait nuire à Nasri sur le long terme. Alors qu’en lui renouvelant sa confiance, le numéro onze des Bleus apprendrait beaucoup, face aux artistes espagnols. Et qui sait, peut-être que dans quatre ans, pour l’Euro organisé en France, toute l’Europe sera à ses pieds.
Pourquoi pas...
Nasri est fragilisé dans la presse, mais aussi au sein du vestiaire français. BeIn Sport révèle aujourd’hui que Benzema, Ribéry et Diarra ne souhaiteraient plus adresser la parole à leur meneur de jeu. Coupet, qui l’a côtoyé en équipe de France, résume parfaitement son cas au micro de RMC : « Quand il sort du terrain, aucun joueur et membre du staff ne lui tend la main. De son côté, il n'a aucun regard pour ses coéquipiers, ni le staff donc forcément tu te dis qu'il y a un malaise. C'est un joueur qui a du caractère, qui se sent fort. Je pense que c'est un joueur qui, sans son caractère, ne serait pas arrivé si haut. C'est peut-être aussi sa force donc il faut l'accepter ». Bousculé par la presse et son vestiaire, Nasri, dont on connait le caractère orgueilleux, pourrait faire un malheur face à la Roja, avec ces sources de motivation supplémentaires.