Domenech lhomme qui fait les choses a moitie
La rédaction

Raymond Domenech a fait croire qu'il avait tranché dans le vif en alignant Abou Diaby d'entrée. Au final, il a plutôt fait dans la demi-mesure. Décevant.

Domenech est décidément un homme épatant. Même en réussissant à contenter l'assistance, le sélectionneur apporté la Raymond's touch. A savoir un entêtement qui peut virer à l'agaçant. Tout le monde réclamait Abou Diaby, Domenech l'a aligné d'entrée. Avec une victime collatérale appelée Florent Malouda. Le Guyanais a-t-il payé très cher un soi-disant clash ayant eu lieu à l'entraînement la veille ? C'est un débat qui va occuper les esprits et les discussions de comptoir plusieurs jours. Et pourtant, ce n'est sûrement pas le plus important. A la lecture de la composition d'équipe, l'impression est tenace. Domenech a voulu faire des choix, mais n'a pas assumé jusqu'au bout. Oui, aligner Abou Diaby était une bonne idée. Et même une évidence. Mais les choix douteux n'ont pas pour autant été oubliés. Ribéry côté gauche, Govou côté droit, et Anelka dans l'axe. Ce n'est pas comme si les matches amicaux nous avaient montré que ce trident n'était pas une grande réussite.

« Cela fait depuis le 18 mai que je répète la même chose, lâchait Domenech en conférence de presse. Je ne crois pas que ce soit nécessaire de les cadrer encore. Ils savent ce qu'ils ont à faire. » Voilà donc quasiment un mois qu'Anelka entend qu'il évolue comme avant-centre, et non comme milieu de terrain ou ailier droit ? Un mois que Sidney Govou entend qu'en plus de bien défendre, il faut avoir de l'impact offensif ? Soit le sélectionneur ne sait pas se faire comprendre, soit ses joueurs n'ont pas envie de l'entendre. Aligner Ribéry sur le côté droit semblait, en cas d'entrée d'Abou Diaby dans le onze, une évidence. Histoire de permettre à Florent Malouda d'occuper un couloir gauche dans lequel il a été brillantissime avec Chelsea. Mais Domenech n'a rien voulu savoir, faisant les choses à moitié. Et ses hommes ont été à son image. Une moitié de match réussie, la première, avant de s'éteindre peu à peu. Il reste deux matches pour trouver la solution miracle, ou tout du moins l'apprendre à Raymond Domenech.