Ces dernières années, de nombreux joueurs, nés en France, ont pris la décision de défendre leur pays d'origine. Connaisseur du football africain, Hervé Penot a été interrogé sur les raisons qui motivent une telle décision. Selon le journaliste, plusieurs éléments peuvent expliquer ce phénomène, notamment le climat pesant qui peut parfois régner dans l'hexagone.
Depuis plusieurs années, la France est un formidable vivier pour les pays du Maghreb, qui n’hésitent pas à piocher pour se renforcer. Ces dernières années, Amine Gouiri (Algérie), Eliesse Ben-Seghir (Maroc) ou encore Hannibal Mejbri (Tunisie) ont choisi de défendre les couleurs de leur pays d’origine. Des raisons sportives peuvent expliquer ce choix de carrière, mais pas que. Selon Hervé Penot, le problème est plus profond.
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— le10sport (@le10sport) November 1, 2024
Penot jette un pavé dans la marre
« Il y a un élément qu’il ne faut pas négliger, c’est le sentiment pour les joueurs musulmans de ne pas se sentir à leur place dans les pays européens, d’être un peu montrés du doigt. Ce sentiment de n’être pas totalement français. Et les joueurs veulent se retrouver dans un cocon où on les comprend, où on les accepte. On a vu ce qu’il s’est passé avec l’histoire du ramadan par exemple. Même l’histoire Benzema. A l’époque, il était montré du doigt et certains se sont sentis rejetés. C’est la perception qu’ont les gens » a confié le journaliste de L’Equipe.
« Parfois, c’est important aussi de retrouver ses racines »
Selon lui, les joueurs binationaux ont parfois le sentiment de se sentir chez eux loin de la France. « Les jeunes discutent entre eux au centre de la formation. Il y a aussi le poids de la famille et certains se disent qu’ils sont mieux au Maroc ou en Algérie car ils ont droit de faire le ramadan, ils ne sont pas stigmatisés parce qu’ils sont musulmans etc. Parfois, c’est important aussi de retrouver ses racines, c’est le cas chez certains joueurs maghrébins. Et s’ils ont des résultats quand ils sont en sélection, c’est le jackpot. Par exemple, le centre technique du Maroc c’est Clairefontaine » a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé à JMA.