Vainqueur (2-1) en 8e de finale aller de la Ligue des champions, Arsenal va tenter d'arracher sa qualification au Camp Nou, l'antre du Barça. Voici un petit coup de main (pas celle d'Henry) pour les Gunners.
Ne pas faire « une Mourinho » « L’erreur à ne pas commettre, c’est d’attendre le Barça à dix derrière, prévient Carlos Bosch, journaliste au quotidien sportif Super Deporte et spécialisté du FC Barcelone. Cette stratégie est suicidaire car, tôt ou tard, la défense rompt. Seul l’Inter Milan de José Mourinho a réussi à tenir mais il faut se rappeler qu’il avait quand même perdu le match… » Un constat partagé par Christophe Lollichon, entraîneur des gardiens de Chelsea, qui n’a jamais perdu avec les Blues contre Barcelone : « Certes, la couverture mutuelle et le coulissage doivent être exercés à la perfection face au Barça. Il faut être deux fois plus vigilant et concentré défensivement mais ce qui les embête le plus c’est quand vous élargissez le jeu et le terrain au maximum ». Il faut donc jouer plutôt que déjouer.
Ne pas renier son identité « Arsenal n’a pas une culture de la défense. Cette équipe doit jouer au ballon », assure avec force Carlos Bosch. Les Gunners doivent donc tout faire sauf renier leurs principes de jeu qui en ont fait une des plus belles équipe à voir évoluer en Europe. « Arsenal ne doit pas déjouer et continuer dans la même voie qu’au match aller, insiste Christophe Lollichon. C’est à dire pratiquer son jeu offensif, surtout qu’ils ne savent pas protéger un résultat. » Les remontées de Tottenham (victoire 2-3) et de Newcastle (4-4) cette saison, alors qu’Arsenal menait respectivement 2 et 4 à 0, nous le confirme. En changeant de tactique et un privilégiant un système de jeu plus défensif afin de conserver le résultat du match aller, les joueurs d’Arsène Wenger risquent de perdre tous leurs repères et de filer tout droit vers une élimination.
Exercer un pressing haut « Pour contrer le Barça, la récupération du ballon est primordiale. Les lignes doivent être très proches les unes des autres afin d’éviter qu’ils puissent jouer dans les intervalles. Il faut qu’Arsenal exerce un pressing de tous les instants avec un bloc équipe compact très haut, comme l’a fait Copenhague en Ligue des champions et Villarreal en Liga. Deux équipes qui les ont considérablement gêné », se remémore Lollichon. En d’autres termes, prendre le FC Barcelone à son propre jeu. « Il faut qu’ils aillent au pressing sans peur, soutient Carlos Bosch. Cette saison, au moins trois équipes, le Bétis Séville, le FC Valence et Villarreal ont donné du fil à retordre au Barça avec un seul objectif en tête : chiper le ballon dans leur zone de création pour les planter en contre. »
Plonger dans le dos des latéraux Comme au match aller l’une des clés du match se situera dans la capacité d’Arsenal à se projeter vite vers l’avant. « Daniel Alves et Maxwell montent très souvent. Et l’une des failles du Barça se situe là, dans le dos des latéraux, assure Christophe Lollichon. Il faut que les attaquants d’Arsenal se projettent extrêmement vite vers l’avant dans l’espace libéré par leurs montées. » Récupérer haut pour jouer les contres à fond. D’où l’importance des deux attaquants les plus explosifs d’Arsenal, Théo Walcott et Robin Van Persie, qui par leur seule présence auraient pu en plus freiner les ardeurs offensives d’Alves et de Maxwell. Problème : Walcott est d’ores et déjà forfait pour la rencontre alors que Van Persie est très incertain. « Si ces deux là jouent à Barcelone, Arsenal a de bonnes chances de passer. Ce sera du 50-50, avançait Lollichon. Si ce n’est pas le cas, cela risque d’être compliqué ». Si l’on suit ce raisonnement et si Van Persie joue, le pourcentage de chances de qualification d’Arsenal devrait donc être de 25 %.
Un axe défensif fragile Avec les absences de Gerard Piqué (suspendu) et Carles Puyol (blessé), l’une des charnières centrales les plus rôdées et performantes d’Europe, Arsenal dispose d’une autre belle carte offensive à jouer. Sergio Busquets et Eric Abidal devraient donc normalement être associer comme défenseurs centraux. Une paire inédite, sans aucun automatismes et avec très peu de repères dans ce secteur de jeu. Une autre faille donc à exploiter pour les attaquants londoniens. Reste à savoir qui Arsène Wenger privilégiera à la pointe de son attaque. En tout cas que ce soit Bendtner, Chamakh ou Van Persie, l’un de ces trois là va avoir de grandes responsabilités et devrait avoir une part imlportante dans la qualification ou l’élimination d’Arsenal.
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