Cette semaine Melina tacle l’envers du Messi
La rédaction

Elle revient sur la Ligue des Champions et ce huitième de finale aller entre Arsenal et Barcelone. L'élève n'a certes pas pu imposer son jeu face à son maître. En revanche, il a su lui dicter sa loi anglaise jusqu'à la victoire !

Wednesday, February 16th 2011.

En Angleterre, c’est différent. Cela commence par l’écriture de la date. Date que, même en verlan, le plus frenchie des clubs de 1ère League retiendra…

Quand, à l’école, on invite les enfants à se pencher sur les pratiques sociales de nos voisins européens, ce qui les interpelle c’est le manque de lien existant entre la culture européenne et celle de cet irréductible anglais qui, original, ne s’interdit aucune fantaisie.

En Angleterre, l’esprit de contradiction fait foi, la banalité est bannie et le leitmotiv consiste à se démarquer à tout prix !

C’est ainsi que les Gunners ont gagné face aux espagnols : par la force des traditions anglaises !

Nul besoin d’aller chercher midi à 14h !

Sur le terrain, cela s’est matérialisé de plusieurs façons.

D’abord, par des pointes de vitesse de courses enregistrées en miles par heure (mph).

Tandis que Maxwell trottinait tranquillement à 10 km/h, tentant de défendre dans son couloir, il a souvent vu débouler la flèche Walcott à 10 mph. Forcément, à l’arrivée de la contre-attaque londonienne, l’écart se fait sentir. Plusieurs mètres les ont souvent séparés.

Ensuite, par une conduite à gauche parfaite.

Van Persie, sur le premier but, en bon pilote british a parfaitement utilisé la voie de gauche, celle qui est préconisée par le code de la route en Angleterre. Il a pu ainsi, en toute légalité, tracer son chemin jusqu’à ce qu’il décide, en fin d’itinéraire, de parquer son véhicule dans la cage. Le créneau n’était pas nécessaire : l’espace laissé libre entre le poteau et Victor Valdés, le portier catalan, était suffisamment grand ! Aucun heurt, aucune tôle froissée sur ce but égalisateur !

Enfin, en poussant Messi à n’être que l’ombre de lui même.

Samir Nasri précisait avant le match que son coach, Arsène Wenger, n’avait concocté aucun plan anti-Messi. Evidemment, aucun risque…Messi en Angleterre, c’est bien connu : il ne marque pas !

L’homme aux statistiques démentielles, 40 buts toutes compétitions confondues cette saison, l’homme qui a fait vibrer des commentateurs sportifs en toutes les langues, l’homme qui, souvenons-nous, la saison dernière en ¼ de finale de Ligue des Champions avait fait voler en éclats cette même équipe d’Arsenal en la pilonnant à quatre reprises au Camp Nou, et bien cet homme là, outre-manche, il est privé du droit au but.

Voilà une mode à l’anglaise qui peut en faire gagner des matches.

On s’est aperçu finalement, contrairement à ce que l’on pouvait croire, que cette équipe d’Arsenal peut largement faire jeu égal avec les barcelonais. Il suffit simplement que le folklore anglais agisse sur le meilleur joueur du monde et le contraigne docilement à faire perdurer la tradition de la vendange !

"Une mœurs", footballistiquement correcte, qui accorde à Arsenal encore le droit de rêver…