Mercredi, Stade Gerland. Lyon reçoit le Real Madrid en Ligue des champions. L’occasion pour Karim Benzema de refouler la pelouse qui l’a révélée. Mais le Benzema de Lyon est bien loin de celui qui évolue aujourd’hui sous les couleurs du Real Madrid. C’est un tout autre joueur que nous avons redécouvert. Pour cette rencontre de prestige, j’avais la chance d’être aux premières loges. Et du bord du terrain, on peut facilement ressentir cette sérénité qui se dégage de l’attaquant des Bleus. Normal me direz-vous quand vous avez à vos côtés un certain Cristiano Ronaldo ou encore des Ozil et Di Maria… Mais dès l’échauffement, j’ai vite compris qu’il avait changé de dimension. Un simple petit exercice de passes qui se termine par des frappes aux 20m permet de s’apercevoir que Benzema est en pleine bourre. C’est fluide, limpide et les filets tremblent sans discontinuer au plus grand désespoir du gardien remplaçant…
Benzema joue juste
Coup d’envoi. Benzema se met en action. Et on se dit que Lovren et Cris vont avoir du boulot. Confirmation après seulement 10 minutes de jeu. Bien servi par Ozil, Benzema se retrouve seul face à Lloris, mais sa frappe du gauche est détourné en corner par le portier Lyonnais. Au fil des minutes, KB9 prouve qu’il a vraiment franchi un cap cette saison. Après une première année difficile et une seconde de transition, la troisième est la bonne. De la mobilité, des passes millimétrées, des déviations inspirées et des appels tranchants. La panoplie de l’attaquant moderne. Quant Laurent Blanc dit que Karim Benzema a le niveau international, on le comprend. Il est tout simplement impressionnant. Mercredi soir, il ne lui a manqué qu’un petit but pour parfaire sa performance.
Benzema rêve du ballon d'or
Après la rencontre, c’est dans un espagnol sans hésitation qu’il expliquait sa joie de jouer pour le Real Madrid. Benzema se sent bien et ça se voit sur le terrain. Il a d'ailleurs glissé, avant de filer dans le bus de son équipe, que le ballon d'or est un des ses objectifs. Ce Real Madrid est d’ailleurs d’une force et d’une puissance incroyable. Car si Lloris n’avait pas une nouvelle fois réussi quelques prouesses, l’addition aurait pu être plus salée. Un vrai sentiment d’impuissance pour les Lyonnais face à une équipe prête aussi bien physiquement que techniquement et qui n'a pas laissé respirer son adversaire. Le lendemain, direction le Parc des Princes pour un beaucoup moins alléchant PSG-Bratislava en Ligue Europa. On ne s'est pas trompé. Mais le plus frappant, c'est la différence de niveau. Alors qu'on badait le PSG made in Qatar avec ses Pastore, Menez et Nenê, autant vous dire qu'il est à des années lumières de ce Real Madrid…