L'attaquant argentin de l'Olympique Lyonnais avait il y a quelques jours pointé du doigt le manque d'investissement de ses partenaires. Sonny Anderson, son coach, lui a répondu du tac au tac. Pour une remise en question personnelle.
« Nous avons été trop attentistes. On doit changer d'attitude et de mentalité pour le match retour mardi. » Lisandro Lopez, en conférence de presse il y a quelques jours, avait décidé de jeter un pavé dans la mare. Raison de son coup de gueule, le manque d'investissement de ses partenaires lors du match aller. « Nous n'avons pas assez joué au ballon. Nous avons eu des possibilités d'attaquer plus mais nous n'avons pas fait assez mal à l'adversaire. Il faut corriger la tactique et afficher un esprit plus positif et chercher la victoire » avait même poursuivi l'Argentin. Claude Puel, qui devrait probablement aligné Bafé Gomis d'entrée sur la pelouse lyonnaise, a semble-t-il entendu le message, et apparemment, il y adhère. Sauf que si la critique est facile, l'autocritique est un art un peu plus compliqué, et Lisandro, en ce jour de remise en cause, n'est pas passé par cette case. Et comme à Lyon, entre Jean-Michel Aulas, Bernard Lacombe et les autres, on aime jouer cartes sur table, Lisandro a eu le droit à sa réponse. Signée Sonny Anderson, dans le Figaro. « Celui-là est doué mais trop généreux. Il faut parfois tiédir son enthousiasme. Il pourrait rester défendre, tant il se met instinctivement au service du collectif.» Entre l'apôtre du don ultime de soi et celui de l'économie pour être plus tueur devant le but, deux voix s'élèvent. Face au Bayern, l'Argentin a 90 minutes pour montrer que sa théorie est la bonne. Sans quoi, Sonny pourra se vanter d'avoir eu raison. Et l'avis d'un des plus grands buteurs lyonnais de l'histoire mérite peut être de la considération...