Le Tour de France approche et les coureurs s'y préparent. Outre les classiques, c'est sur Paris-Nice que certains prétendants au maillot jaune se sont livrés la première bataille de l'année. Sur les routes françaises, David Gaudu a impressionné en montagne et semble en très grande forme, de quoi espérer un énorme résultat sur la Grande Boucle.
Premier baromètre de la saison de cyclisme en vue du Tour de France, Paris-Nice a permis de prendre la température sur le niveau des favoris au maillot jaune. Course au soleil a réservé une belle surprise avec David Gaudu, deuxième du classement général. Le Petit Prince de Bretagne était en jambes et s'est offert le droit de rêver pour le mois de juillet.
Gaudu attacks and only Pogi can follow #ParisNice pic.twitter.com/H5qJFrXF5N
— Eemeli (@LosBrolin) March 11, 2023
Gaudu bat Vingegaard à la pédale
Quand la route commençait à s'élever, David Gaudu collait aux basques d'un certain Tadej Pogacar. Le Slovène, déjà très en forme, a réussi à se débarrasser de Gaudu uniquement sur la dernière étape. Sinon, le Français tenait toujours à la pédale et craquait simplement à quelques hectomètres de l'arrivée, Pogacar possédant une meilleure pointe de vitesse. Mais là où le coureur de la Groupama-FDJ a surpris, c'est qu'il a réussi à distancer Jonas Vingegaard, vainqueur sortant du Tour de France et imprenable l'année passée. S'il maintient ce niveau de forme, David Gaudu pourrait se mêler à la bataille. Mais prudence tout de même, son gros point faible reste le contre-la-montre et dieu sait à quel point cette épreuve est devenue primordiale dans le cyclisme moderne. De plus, sur trois semaines, les coureurs ne sont jamais à l'abri d'un jour sans. Il n'aura peut-être pas les moyens ni l'équipe pour ramener le maillot jaune à Paris mais il a des chances de monter sur la boîte. Il estime même avoir franchi un cap.
«J'ai progressé à mon rythme»
« Je pense que j'ai passé un cap, oui. J'aligne la force mentale, dans laquelle j'ai progressé sur le Tour l'an passé (4e), à mon physique de 2021. Ce mix des deux fait que j'ai progressé. Mais j'ai une progression linéaire, je n'ai pas eu de gros bonds ou de grosse différence de progression, j'ai progressé à mon rythme, petit à petit dans l'équipe, en essayant de rajouter des choses année par année, c'est ça qui fait aussi que j'arrive à combler de plus en plus l'écart avec les plus forts, même s'il y a encore un grand trou à combler », confiait-il après l'ultime étape de Paris-Nice.