Mercredi prochain, Christian Prudhomme, le patron du Tour de France, présentera officiellement le parcours du Tour de France 2024. Grâce à diverses indiscrétions et indices laissés ici ou là, on peut émettre des hypothèses relativement solides sur ses contours. Et théoriquement, il prévoit une utilisation XXL du massif alpin. Explication.
La semaine prochaine, mercredi pour être précis, Christian Prudhomme, le patron du Tour de France, lèvera le voile sur le parcours de l’édition 2024. Pour l’instant, on sait que le départ se tiendra en Italie, avec trois jours dans les environs de Turin, puis que le final se tiendra autour de Nice et non à Paris du fait des Jeux Olympiques, avec une étape de haute montagne dans l’arrière-pays le samedi avant un chrono final vallonné à Nice, avec notamment le franchissement du col d’Eze.
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— le10sport (@le10sport) October 18, 2023
Un premier passage de deux jours en première semaine…
Cependant, quelques indices livrés ici où là permettent d’émettre des hypothèses relativement fiables sur le parcours prévu. Et selon ces hypothèses, il programmerait un séjour particulièrement épicé dans les Alpes, avec la grande nouveauté que le Tour devrait y passer deux fois : une première fois lors des 4 et 5ème étape, au sortir de l’Italie, avec notamment une redoutable 4ème étape qui arriverait à Valloire en provenance de Pinarelo via la très longue et difficile montée de Sestrières, un passage à la frontière par le Col de Montgenèvre puis l’ascension du Col du Galibier via le Lautaret, avant la redescente sur Valloire.
… avant 5 jours terribles en dernière semaine…
Dans la dernière semaine, au sortir d’une ou deux étapes de transition via les plaines de l’Hérault et du Gard, qui pourraient faire très mal si le vent souffle, le Tour remontera donc vers le nord-est en direction des Alpes du sud avec un final terrible sur cinq jours. Les deux dernières étapes sont connues, on l’a vu, avec notamment pour le samedi 20 juillet (20ème étape), quatre grosses ascensions dans les Alpes Maritimes, traversant l’arrière-pays niçois, avec le Col de Braus (10km à 6.6%), le col de Turini (20.7km à 5.7%), le col de la Colmiane (7.5km à 7.1%) et une arrivée col de la Couillole (15.7km à 7.1%) pour 4400 mètres de dénivelé positif. Auparavant, trois jours en haute montagne devraient normalement attendre les coureurs. Avec le mercredi une arrivée au nord de Gap, à Super-Dévoluy via une 17ème étape accidentée ? C’est une hypothèse solide. Si elle se confirme, et si l’on suit l’idée généralement évoquée d’une arrivée à Barcelonnette le jeudi pour la 18ème étape après un départ à Gap, cela laisse tout un champ des possibles pour faire le parcours entre Gap et Barcelonnette, comme une montée vers le nord par le Col d’Ornon, puis le Lautaret et une redescente via l’ascension de l’Izoard par sa face nord, la moins connue, puis le Col de Vars. Enfin, le vendredi, pour la 19ème étape, l’idée d’un passage au sommet de l’Europe, via l’interminable Col de la Bonnette (2802m) avant l’arrivée au sommet d’Isola 2000 est très largement évoquée. Bref, quelles que soient les configurations, il apparaît certain que le passage dans les Alpes sera plus que corsé pour les coureurs.