Au sortir d’une traversée des Pyrénées dantesque, où le combat a été totale durant les deux étapes au programme, le peloton va assurément s’offrir une étape de transition aujourd’hui en direction de Bordeaux au départ de Mont de Marsan, après 170 kilomètres de course. Analyse de l’étape et des favoris du jour.
Après les deux grandes étapes de montagne dans les Pyrénées, marquées par une lutte intense très tôt dans la course et qui ont fatalement essoré les organismes, l’étape qui s’annonce aujourd’hui entre Mont de Marsan et Bordeaux (170 kilomètres) sera clairement marquée par une accalmie.
Tour de France : Nouvelle déception, Alaphilippe se lâche https://t.co/LxfB2t1n0J pic.twitter.com/mOXTJfdcCR
— le10sport (@le10sport) July 6, 2023
Un sprint royal
D’une part car le peloton aura besoin de souffler après les rudes batailles dans la montagne, et sachant également que les reliefs du Massif Central, avec au moins deux étapes très exigeantes, vont rapidement arriver. D’autre part car cette arrivée à Bordeaux, après une longue transition sans la moindre aspérité, est promise à 100% aux sprinters. Il est d’ailleurs tout à fait possible qu’à l’image de l’étape de Dax, aucun candidat à une échappée ne se livre en début d’étape, sachant qu’elle serait sans aucune chance d’aller au bout tant les formations de sprinters contrôleront la course de très près pour qu’elle ne leur échappe pas. Dans ces conditions, il n’y a pas de mystère, cette étape sera une longue transition promise à une forte accélération dans les vingt derniers kilomètres.
Philipsen grand favori
A partir de là, les prétendants sont connus. Ils sont à trouver parmi les grands sprinters du peloton. Le favori se dégage naturellement avec Jasper Philipsen, la flèche de l’équipe Alpecin-Deceunink. Non seulement il est apparu comme le plus fort depuis le départ, remportant les deux sprints massifs, mais le Belge dispose de surcroit de l’aide précieuse d’un champion comme Mathieu Van der Poel pour le lancer dans les sprints. A l’inverse, des coureurs comme Fabio Jakobsen ou Mark Cavendish ont beaucoup souffert dans les Pyrénées, où ils ont dû s’arracher pour survire à l’élimination. Ces efforts pourraient laisser des traces. Pas sûr qu’ils aient suffisamment récupéré pour être au maximum de leur force pour le sprint. Côté français, Bryan Coquard, décidément très en jambes, sera à surveiller, même si c’est surtout l’étape de Limoges, avec son arrivée en faux-plat montant, qui pourrait coller le mieux à ses qualités.