Alors qu’il sort de deux étapes de plaine marquées par des arrivées au sprint, le peloton va aborder pour la première fois la haute montagne à l’occasion de cette cinquième étape entre Pau et Laruns. Et ce premier contact, toujours sujet d’inquiétude pour les grands leaders, sera d’autant plus à surveiller qu’il s’annonce particulièrement violent. Analyse.
Après deux étapes de transition, promises aux sprinters et au cours desquelles le peloton a adopté une attitude attentiste (lui permettant de contempler les exploits des spectateurs au bord de la route, allant jusqu'à des happenings à vélo suspendu à un tracteur), histoire de récupérer après deux premiers jours très exigeants sur les routes très rugueuses et escarpées du Pays Basque, le Tour de France va aborder pour la première fois la haute montagne à l’occasion de cette cinquième étape entre Pau et Laruns (162,7 km).
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— le10sport (@le10sport) July 4, 2023
Le premier col sera très rude...
La configuration de l’étape, avec le col du Soudet, un col très dur classé hors-catégorie, placé au milieu de l’étape, suivi d’une longue phase de plaine avant deux autres cols, le col d’Ichère (3ème catégorie) et le col de Marie Blanque (1ère catégorie), pourrait créer quelques surprises. En effet, il est connu que le premier contact avec les cols peut parfois s’avérer difficile pour les leaders, qui doivent trouver le coup de pédale de la montagne, surtout que le début d’étape sera obligatoirement parcouru à bloc, le combat pour prendre l’échappée s’annonçant particulièrement rude.
Des surprises sont possibles dans le Soudet
Or cette fois, le peloton va directement taper dans un mur, avec le col de Soudet et ses 15,2 km à 7,2 %, une montée quasiment aussi exigeante que le Tourmalet. S’il est évident qu’elle aura valeur de test pour tout le monde, notamment les leaders ayant montré des signaux inquiétants depuis le départ, tels Ben O’Connor (AG2R), Julian Alaphilippe (Soudal-Quickstep) ou encore Guillaume Martin (Cofidis), elle pourrait également être le terrain d’une grande bataille si jamais un des grands leaders marquaient un temps de faiblesse dans son premier contact avec les ascensions. Surtout que la longue vallée qui s’en suit constitue un parfait moyen de créer des écarts. Si un tel scénario se produit, l’étape pourrait alors se transformer en un vaste chantier, essorant une grande partie du peloton et rejetant très loin ceux qui n’auraient pas été en mesure d’accrocher les bons wagons en haut du Soudet. Si en revanche l'ascension du Soudet se fait au train avec une sélection par l'arrière, le groupe d'échappés pourrait aller au bout. Et dans ce cadre, Julian Alaphilippe, s'il a retrouvé de bonnes jambes, pourrait tirer son épingle du jeu...