Il y a quelques jours, Remco Evenepoel a reçu le prix du coureur belge de l’année. A cette occasion, il s’est exprimé sur la saison 2024 et sur la perspective Tour de France, avec un ton bien plus prudent et nuancé qu’il y a quelques mois, où il n’avait alors pas cru bon de citer un coureur de la trempe de Julian Alaphilippe parmi ceux susceptibles de l’aider à l’emporter à Paris…
Avant le départ de la Vuelta, Remco Evenepoel n’avait pas caché qu’il visait désormais une victoire au Tour de France à l’avenir, et qu’il souhaitait une équipe capable de l’appuyer dans sa quête. Le champion belge affichait sa confiance dans sa capacité à se mettre au niveau de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Au sortir de la Clascia San Sebastian, qu’il avait survolée, le champion belge avait par exemple déclaré : « Serai-je au niveau de Pogacar et VIngegaard ? C’est une question très difficile. On ne sait jamais. Ou alors pas avant le Tour de l’an prochain. Mais si j’en crois tous les calculs fondés sur les watts par kilo, alors Tadej et Jonas ont affiché des valeurs que j’ai déjà atteintes. Même s’ils les ont bien sûr reproduites jour après jour. Je pense que tous les deux ont atteint un niveau incroyablement élevé cette année, vraiment impressionnant. Maintenant, cela ne tient qu’à moi de travailler dur dans l’année à venir pour franchir les paliers et m’approcher de ces deux supers coureurs ».
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— le10sport (@le10sport) October 12, 2023
Il n’avait même pas cité Alaphilippe pour l’aider dans sa quête
Dans le même ordre d’idée, lorsqu’il avait été interrogé sur l’arrivée de Mikel Landa dans l’équipe appelée à l’entourer dans sa quête du Tour, le champion belge n’avait pas fait grand cas de Julian Alaphilippe, omettant de le citer parmi ceux qui pourrait l’aider, ce qui compte tenu du statut du champion français, pouvait raisonner comme un excès de confiance, comme s’il n’avait pas besoin de lui : « Je suis heureux de la signature de Mikel et j’espère que d’autres grands noms suivront. J’ai été déçu de ne pas pouvoir signer Pavel Sivakov et Laurens De Plus. Je pense que si tu as ces deux coureurs avec toi, tu peux aller à la guerre, surtout en montagne. Mais Landa est aussi un grand nom. Un coureur qui sait comment rouler dans les grands tours et comment en gagner avec son équipe. C’est peut-être le meilleur transfert qu’a réalisé Patrick Lefevere cette année. J’espère qu’il y aura encore un autre gars, peut-être un niveau en dessous de Landa, qui va arriver. Pour le prochain Tour de France, on a des coureurs super forts pour rouler sur le plat avec Kasper Asgreen et Yves Lampaert. C’est du niveau de Luke Rowe (Ineos) et Nathan Van Hooydonck (Jumbo-Visma). Mais il faut trouver la bonne balance entre les bons grimpeurs, les purs grimpeurs et les super domestiques. Avec Landa, j’espère qu’on a trouvé notre Sepp Kuss (Jumbo-Visma) ».
Changement de ton après la Vuelta…
Ces derniers jours, alors qu’il recevait le trophée du coureur belge de l’année, Remco Evenepoel a adopté un ton bien différent : « En 2024, tout sera tourné vers le mois de juillet. Une victoire d’étape serait super. Ensuite j’aimerais savoir combien de temps je peux suivre les deux rois du Tour, Vingegaard et Pogacar. Et quand on arrivera à Nice (ville d’arrivée du Tour en 2024, ndlr), on verra bien dans quel état mon bateau rentrera au port ». Entre temps, la Vuelta est passée par là, démontrant au champion belge qu’il n’avait pas encore la fiabilité requise en haute montagne sur trois semaines…