A l’occasion du podcast flamand The Rode Lantaarn, Patrick Lefévère, le patron de l’équipe Souda-Quickstep a expliqué pourquoi il aurait lui privilégié le fait que Remco Evenepoel court cette année le Giro avant le Tour de France, à l’instar de Tadej Pogacar. Ce faisant, il a livré entre les lignes son analyse des trous d’air répétés du champion belge dans les Grands Tours. Explication.
Remco Evenepoel a décidé de jouer cette saison la victoire dans le Tour de France, son grand objectif désormais à ce stade de sa carrière. Mais dans un premier temps, il avait l’intention de disputer le Tour d’Italie au préalable. D’une part pour essayer de solder la frustration de l’an dernier, lui qui avait dû se retirer du fait d’un contrôle positif au covid alors qu’il dominait la course, d’autre part pour décrocher le bon résultat dans un grand Tour qui lui permettrait d’aborder l’échéance de juillet avec moins de pression.
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— le10sport (@le10sport) February 8, 2024
« Jouer le podium du Giro lui aurait enlevé beaucoup de pression »
A l’occasion du podcast flamand The Rode Lantaarn, Patrick Lefévère, le boss de la Soudal-Quickstep, a confirmé que tel était le plan initial de Remco Evenepoel et qu’il y était pour sa part favorable. Lefévère a notamment affirmé, dans des propos rapportés par globalcyclingnetwork.com : « Sa première idée était de faire le Giro et le Tour, comme Tadej Pogacar. Notre coach lui a sorti cette idée de la tête et je suis resté sagement silencieux. Dans un Grand Tour, les coureurs sont très bien traités et suivis, tout le monde le sait. C’est bien sûr très prenant mais jouer le podium final du Giro lui aurait retiré beaucoup de pression. Maintenant, il aura plus de pression. Mais les entraîneurs ont pris la décision et je ne m’y suis pas opposé. (…) Dans le passé, nos coureurs du général étaient un peu abandonnés à eux-mêmes. Maintenant, nous avons un phénomène que tout le monde s’attend à voir gagner le Tour ».
Lefévère semble faire le lien avec ses défaillances soudaines en montagne
Au-travers des mots de Lefévère, on comprend que la dimension « pression » occupe une grande part dans sa réflexion, visiblement autant si ce n’est plus que l’aspect fraîcheur. Entre les lignes, on comprend que le boss de la Soudal-Quickstep tend à interpréter les trous d’air de son champion en haute montagne, comme à l’occasion du dernier Tour d’Espagne, où il est inexplicablement passé totalement au travers lors de la grande étape pyrénéenne alors que sa condition était top, comme étant la conséquence d’un grand stress devant la nécessité de s’imposer sur les Grands Tours.