Alaphilippe : Qu’attend-il réellement du prochain Giro ?
Alexandre Higounet

A l’heure où l’hypothèse de sa participation au Tour de France est revenue sur la table du fait de l’appel du pied de Remco Evenepoel après Paris-Nice, il n’est pas inintéressant de s’interroger sur les raisons qui ont incité Julian Alaphilippe à vouloir courir le Tour d’Italie. Le champion français a d’ailleurs été questionné récemment sur le sujet. Décryptage.

Julian Alaphilippe n’a pas encore pu concrétiser dans les faits son travail réalisé à l’intersaison en vue de retrouver son meilleur niveau. Si les premières classiques flandriennes, que ce soit le Het Nieuwsblad ou Kuurne-Brussel-Kuurne, avaient permis d’espérer, malgré une absence de résultat au final, les prestations d’ensemble du champion tricolore la semaine dernière à l’occasion de Tirreno Adriatico diffusent à l’inverse l’impression inquiétante que loin de monter en puissance, le niveau de forme d’Alaphilippe se tasse. Le double champion du monde est en effet apparu très en retrait lors de la semaine en Italie.

« L’une des courses les plus dures du calendrier »

Alors que Milan San Remo se profile dans quelques heures, la question de savoir si Julian Alaphilippe sera véritablement opérationnel pour ses deux premiers grands objectifs de la saison, à savoir le Tour des Flandres et le Tour d’Italie, reste ouverte. En attendant, à l’occasion d’un entretien à Vélo Magazine, le Français a indiqué ce qu’il attendait et espérait de sa première participation au Tour d’Italie, une course qu’il souhaitait disputer depuis longtemps.

Une manière d’arriver au top aux JO ?

Alaphilippe a notamment affirmé : « Qu’est-ce que j’attends du Giro ? Je ne sais pas exactement. Ça n’a pas l’air plus facile que le Tour ou la Vuelta. Pour ce que j’en ai vu, c’est même l’une des courses les plus dures du calendrier. Il m’est arrivé d’être en stage et de le regarder, et voyant les conditions atmosphériques, d’être content de ne pas y participer, mais ça fait partie de la magie et de l’histoire du Giro. On sait qu’on a beaucoup plus de chances d’y trouver de la pluie et du froid qu’au Tour de France, mais maintenant, j’ai hâte de le découvrir. Je rêve d’y gagner une étape et on aura une équipe forte avec un grand sprinteur. J’imagine qu’on aura des opportunités d’y briller, mais sincèrement, je n’y pense pas encore avec précision ». Au travers de la réponse du double champion du monde, on comprend qu’au-delà de la curiosité et l’intérêt qu’il a pour le Giro qu’il n’a jamais couru, il n’en a pas d’attentes particulières sur un plan sportif, si ce n’est qu’une participation au Tour d’Italie lui permet d’arriver potentiellement au top pour la course en ligne des JO, ce qui ne serait pas le cas s’il courait le Tour.

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