Tour de France : Alaphilippe à bout, Marion Rousse intervient
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Absent de l’édition 2022, Julian Alaphilippe n’a pas brillé sur ce Tour de France, lui qui espérait pourtant remporter au moins une victoire d’étape. Le coureur de Soudal-Quick Step a pourtant tenté mais s’est montré en grande difficulté sur les routes. Marion Rousse, sa compagne et consultante sur France Télévisions, a justifié ce rendez-vous manqué. 

Le Tour de France s’achève, et l’heure est au bilan. Jonas Vingegaard a évidemment marqué les esprits en écrasant toute concurrence sur la troisième semaine, alors que Tadej Pogacar espérait rattraper son retard sur le maillot jaune qui sortira victorieux sur les Champs Elysées ce dimanche, pour la deuxième année de suite. Julian Alaphilippe peut en revanche nourrir de gros regrets, lui qui est passé à côté de son Tour de France.

« Oui, c’est un Tour très difficile »

Le double champion du monde (2020 et 2021) n’est pas parvenu à remporter la moindre victoire d’étape cette année, se montrant en grande difficulté sur les routes. « Ce début de Tour de France est très difficile, pour moi mais aussi pour beaucoup de coureurs. Pas mal de mecs ont l’impression d’avoir deux semaines de Tour dans les jambes alors qu’on n’a pas terminé la première », déclarait-il déjà dès la fin de la 7e étape, semblant épuisé. Et la situation en s'est pas améliorée au fil des jours pour Alaphilippe

« Oui, c’est un Tour très difficile », a reconnu le Français vendredi. « Ce n’est pas l’envie qui me manque, j’ai envie de me faire mal. Je suis tout simplement moins fort que les mecs devant. J'ai beau courir juste ou faire des efforts, il m’en manque toujours. Je ne suis pas au niveau que j’espérais, mais je ne suis pas mauvais non plus. Je donne le maximum pour ne pas avoir de regret, a ajouté Julian Alaphilippe, relayé France Info. Je suis parfaitement conscient que les jambes ne sont pas à 100 %, mais je suis dans un bon état d'esprit, je prends du plaisir à faire les efforts, à rouler comme ça. On ne sait jamais, ça fait deux jours que je suis à l’avant, il faut tout donner. Je ne suis pas là pour me donner des excuses. »

« Il ne se cherche pas d’excuses »

Pour autant, Julian Alaphilippe peut compter sur le soutien de ses proches, à commencer par sa compagne Marion Rousse. « Il est hypermotivé mais il lui manque toujours quelque chose, confie la commentatrice de France Télévisions, interrogé par Le Parisien. Le Pays basque, il en rêvait et essayait d’être en forme pour cela. Mais il n’a pas réussi. Julian est forcément frustré. Comme ce Tour est allé très vite, il y a eu plein d’échappés avec des bons grimpeurs qui étaient loin au général dès le début. Ils ont donc un bon de sortie. Cela ne lui a pas facilité pas la tâche quand il était avec eux. »

Selon Marion Rousse, les difficultés rencontrées par Julian Alaphilippe pourraient également s’expliquer par sa lourde chute sur Liège-Bastogne-Liège l’année dernière aux conséquences lourdes : deux côtes cassées, une fracture de l'omoplate et un pneumothorax. Ce qui avait justifié son absence sur le dernier Tour de France. « Paie-t-il encore son année 2022 très dure ? C’est une possibilité je crois, estime sa compagne. On s’est vu pendant les étapes de repos. Avec la fatigue, c’est Nino, notre fils, qui était le plus dynamique de la famille (sourires). Mais il ne se cherche pas d’excuses. ».

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