A cinq kilomètres de l'arrivée de la onzième étape disputée ce mercredi et arrivant à Toulouse, Tadej Pogacar a été victime d'une chute au coeur de la bataille, alors qu'il n'était qu'une quinzaine dans le peloton maillot jaune. Jonas Vingegaard a alors pris la décision d'attendre le champion slovène alors qu'il pouvait prendre une trentaine de secondes à son rival. A-t-il bien fait ? Analyse.
Alors que la bataille faisait rage dans le final de la onzième étape arrivant à Toulouse, marquée par plusieurs ascensions difficiles dans le final dont le terrible mur de Pech-David, Tadej Pogacar a été victime d'une chute alors qu'il appartenait au groupe maillot jaune, qui n'était constitué que d'une quinzaine de coureurs, dont les principaux leaders. Jonas Vingegaard, son premier rival, a alors pris la décision de l'attendre.
« Quand on a appris sa chute, je suis allé parler à Jonas qui m'a répondu ''on l'attend'' ».
C'est Ben Healy, le maillot jaune, qui a raconté l'épisode après l'étape, dans des propos rapportés par L'Equipe : « C'est juste du respect entre coureurs. C'est un endroit de l'étape où l'on n'imaginait pas creuser des écarts de temps, donc on s'est relevé. J'aurais apprécié la même chose en retour et je pense que cela serait arrivé si j'étais tombé. Quand on l'a appris, je suis allé parler à Jonas (Vingegaard) qui m'a répondu ''on l'attend''. Il y avait un consensus ».
Un élément permet de trancher le débat
En prenant cette décision, Jonas Vingegaard a de facto renoncé à la perspective de reprendre une trentaine de secondes à son rival slovène, ce qui pourtant lui aurait été bien utile dans la perspective du maillot jaune. A-t-il bien fait alors qu'une chute fait partie de la course et que rien n'obligeait le groupe à attendre Pogacar ? Un élément permet de trancher le débat : si Pogacar avait chuté suite à une erreur de sa part, alors la question aurait réellement pu se poser. Seulement ici, le Slovène n'est en rien responsable de sa chute, ayant été "fauché" par le coureur devant lui qui venait soudainement de changer de direction pour suivre une attaque. Dans ces conditions, la décision de Vingegaard apparaît tout à fait logique.