Cyclisme - Tour de France : « Pogacar-Vingegaard ? La hiérarchie s’est confirmée »
Alexandre Higounet

A moins de deux semaines du Grand Départ du Tour de France, la cote de Tadej Pogacar n’a jamais été aussi haute, tant le Slovène a impressionné à l’occasion du Dauphiné. Interrogé par cyclismactu.net, Marc Madiot, le manager de la Groupama-FDJ, livre un constat sans concession sur les forces en présence.

Alors que le Tour de France va s’élancer dans moins de deux semaines, Tadej Pogacar avance avec une cote largement revue à la hausse depuis l’enchaînement des trois étapes alpestres du Dauphiné, au cours desquelles il a littéralement concassé ses deux principaux adversaires, Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel. Si on pouvait s’attendre à ce que le champion belge subisse encore la domination du Slovène dans les cols, où malgré ses progrès il reste encore un peu en-dessous, la gifle subi par le Danois est apparue plus surprenante, d’autant qu’il avait donné des signaux très encourageants en début de semaine et lors du contre-la-montre.

« Vingegaard est en forme, mais il lui manque encore un petit quelque chose »

Interrogé par cyclismactu.net, Marc Madiot, le patron de l’équipe Groupama-FDJ, en observateur attentif, a noté l’écart existant entre les deux coureurs : « On voit que Pogacar est à son meilleur niveau, surtout en montagne. Il reste peut-être quelques détails à ajuster sur le chrono, mais globalement, il est très fort depuis le début de saison. Vingegaard m’a semblé en forme, mais il lui manque encore un petit quelque chose pour rivaliser avec Pogacar sur toute la ligne. Il y a clairement un écart entre eux deux et le reste, même si Evenepoel est aussi à un excellent niveau. La hiérarchie de l’an dernier semble se confirmer ».

« Pogacar coche plus de cases que les autres »

S’il ne connaît pas d’incident technique ou de chute, Pogacar a-t-il de facto déjà course gagnée au prochain Tour de France ? Quand bien même il est convaincu qu’en l’état le Slovène est plus fort, Marc Madiot ne va pas aussi loin, laissant ouverte la possibilité d’une surprise : « Si on se fie à ce qu’on a observé, il n’y a pas besoin d’être un grand spécialiste pour dire que Pogacar est le favori numéro un. Mais il faut toujours se méfier. Le Tour, c'est trois semaines avec beaucoup d’embûches : la montagne, les chronos, les étapes piégeuses, le vent, la gestion du peloton… Il y a beaucoup de paramètres qu’on essaie de contrôler, mais qu’on ne maîtrise jamais à 100 %. Il y a toujours les aléas de la course. Donc tout reste ouvert, même si sur le papier, Pogacar coche plus de cases que les autres ».

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