Alors qu’il vient d’achever le Tour de Suisse à la cinquième place au classement général, Julian Alaphilippe apparaît à un niveau proche de son top pour la première fois depuis de longues années. Un élément permet d’en avoir la certitude et laisse augurer de belles choses pour le Tour de France. Analyse.
A l’occasion du Tour de Suisse disputé la semaine dernière, Julian Alaphilippe a donné des gages quant à son retour en forme, terminant à la cinquième place au classement général final, et ce malgré un contre-la-montre manqué le dernier jour, qui lui a fait perdre deux places dans la hiérarchie.
« Cette semaine m’a vraiment rassuré »
A l’arrivée, le Français pouvait exprimer sa satisfaction sur son niveau, quand bien même il restait un peu déçu par son contre-la-montre, déclarant dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « C’était très difficile. Je pense qu’il fallait vraiment être dans un grand jour pour faire un bon chrono, et j’ai eu de très mauvaises sensations dès le départ. J’ai tout de suite senti que ça allait être compliqué. Forcément, il y a un peu de déception, parce que j’aurais vraiment aimé terminer sur le podium du général pour l’équipe. Mais je suis quand même satisfait de la semaine. On a été offensifs, on a essayé de gagner une étape. L’équipe s’est super bien comportée, le groupe était vraiment soudé, il y avait une super atmosphère. À quelques jours du Tour de France, c’est forcément positif. J’ai travaillé dur pour arriver dans la meilleure forme possible pour le Tour de France, et cette semaine m’a vraiment rassuré. J’ai fait beaucoup d’efforts, et je ne m’attendais pas forcément à devoir défendre une aussi belle place au classement général. Aujourd’hui, il y a une petite déception de m’être senti aussi mal. J’ai tout donné, mais j’ai senti dès le début que ce serait dur ».
Il n’avait pas franchi la haute montagne à ce point depuis 2019
Dans la perspective du Tour de France, Julian Alaphilippe a démontré qu’il était revenu à un niveau proche de ses meilleures années. Un élément en apporte une preuve indéniable : à l’occasion du Tour de Suisse, et pour la première fois depuis de longues années, Alaphilippe a été capable de franchir la haute montagne en compagnie des meilleurs, à la lutte au classement général, et ce sur toute la durée de l’épreuve, sans connaître de jour sans. Une telle constance en haute montagne ne lui était probablement pas arrivée depuis 2019. Certes, le plateau n’était pas au niveau de celui du Tour de France, mais quand on voit que des coureurs comme Joao Almeida, Felix Gall ou Ben O’Connor étaient au départ, la performance du double champion du monde apparaît significative.