Il y a trois semaines, Julian Alaphilippe a à nouveau été la cible des attaques de son patron Patrick Lefévère. Ce dernier est allé loin en entrant dans le domaine privé, reprochant notamment à son coureur d'être trop amoureux de Marion Rousse. Philippe Gilbert, qui connait bien Lefévère, n'est pas surpris de la méthode de son ancien patron.
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— le10sport (@le10sport) March 14, 2024
«Éspérer retrouver rapidement des jours meilleurs»
« Un beau bazar ces derniers temps pour Julian ? Oui. Après, il y a eu toutes ces chutes, et ce n’est pas idéal. Quand on tombe, ce n’est jamais facile, mais lui, il a enchaîné les chutes. J’ai cru voir qu’il était même tombé trois fois au Het Nieuwsblad, plus une au Strade Bianche une semaine après. Le corps a une mémoire, il enregistre les coups et les chocs, il lutte pour guérir, et c’est de l’énergie dont on ne dispose plus pour s’améliorer physiquement. Il y a aussi une perte de confiance. Quand on tombe régulièrement, on se pose la question. Est-ce que c’est moi qui ne suis plus capable de rouler aussi vite, d’être aussi précis à ce niveau ? L’appréhension s’installe et c’est là qu’un psychologue du sport doit intervenir. Dans ce cas-là, on a besoin d’une aide extérieure pour chasser cette appréhension. C’est aussi le travail de l’équipe de remettre l’athlète en confiance. Ce matin au micro, Julian a essayé de balayer les questions en parlant de son équipier Tim Merlier. Je pense que ce serait la meilleure chose qui pourrait lui arriver, de voir gagner Merlier afin qu’il puisse se retrouver un peu dans l’ombre pour récupérer et espérer retrouver rapidement des jours meilleurs », a confié Philippe Gilbert au micro d'Eurosport. Concernant la sortie de Patrick Lefévère, il n'est vraiment pas surpris.
«Patrick est toujours à l’ancienne école, il utilise les techniques qu’il avait avant»
« Tout le monde connaît Patrick Lefévère, il a toujours été comme ça. J’ai toujours vu, régulièrement, des réactions de Patrick. Je pense que c’est une manière de fonctionner qui marchait à une certaine époque. Quand on piquait le coureur là où il fallait, en lui disant ses quatre vérités, ça permettait de le fâcher et de provoquer la réaction du champion qui dit : « Je vais te montrer ». Souvent, l’orgueil des champions ressortait et on voyait les coureurs faire des numéros rapidement. Aujourd’hui, ce type de communication ne se fait plus, n’est plus acceptée, donc il y a certainement des erreurs. Mais je pense que Patrick est toujours à l’ancienne école, il utilise les techniques qu’il avait avant », a ajouté Philippe Gilbert. Le mal est fait.